Un éclairage apporté sur une des techniques essentielles du YOGA :

Uddiyana Bandha : la contraction, le verrouillage du ventre.

 

 

 
La circulation naturelle du flux énergétique a tendance à se placer à l’endroit le plus facile d’accès, occupant ainsi les espaces énergétiques laissés vaccants, c’est bien connu la nature a horreur du vide !
« ud » signifie en sanskrit quelque chose qui s’étire vers le haut, en anglais on emploie également le préfixe « up » pour décrire l’élévation.
Uddiyana bandha prend également comme symbole l’envol des grands oiseaux qui produisent une énergie suffisante pour leur permettre par cet effort dans la zone ventrale de décoller, en la contractant.
L’analogie avec nous est manifeste, car pour nous permettre de grandir en conscience et d’affirmer ce que nous sommes vraiment au plus profond de nous, il nous faut beaucoup de force et beaucoup d’énergie, qu’il sera nécessaire d’entretenir, de stimuler, de mobiliser pour nous fournir le carburant nécessaire.
C’est une technique qui agit à partir du ventre et qui stimule notre feu intérieur (les techniques qui agissent sur le ventre sont particulièrement propices à produire cette énergie qui réchauffe, le ventre est notre chaudière interne).
La technique consiste à concentrer toute l’énergie des centres d’énergie du bas (muladhara (base) / svadisthana  (pubis) pour la faire remonter dans la zone du ventre ( cela s’appelle Samana  aspiration et fusion dans le centre Manipura), c’est une des grandes pratiques et techniques du Yoga.
Il est important de faire cette pratique régulièrement, idéalement tous les jours, même pas longtemps, un dizaine de souffle cela ne prend que 5 à 7 minutes guère plus.
 

Pourquoi chercher à unir les choses ?

 La manifestation ordinaire du monde, consiste à partir d’un point d’unité originel à se fragmenter, se dégrader, se disperser, s’éparpiller ce fut le cas au moment de la création de l’Univers qui ne cesse de s’étendre depuis le Big Bang originel (fusion/expansion/rétraction), c’est aussi celui de notre sort en tant qu’individu depuis notre constitution.

Il existe à  ce propos dans la mythologie indienne une belle symbolique associée, celle de de l’union cosmique de Shiva/Shakti. Les indiens, se raccordent bien souvent aux qualités énergétiques des nombreuses divinités qu’ils possèdent, ceci et d’autant plus vrai dans l’approche tantrique, celles-ci n’étant toutefois pas vénérées comme dans les religions traditionnelles pour leur toute puissance personnifiée réelle ou supposée qu’elles incarnent  mais uniquement pour les qualités d’énergie qu’elles véhiculent.

 

Shiva dans sa représentation évoque notre conscience endormie (…non encore éveillée..), Shakti  quant à elle ,incarne cette énergie et cette puissance de vie indispensable pour animer et donner l’élan vital à cette conscience. Tous deux s’enlacent pour réaliser la vraie nature de la vie, qui a naturellement besoin des deux qualités pour s’accomplir, le terme d’union cosmique prend ici tout son sens, formant ainsi un couple inséparable.

Chercher à unir, à stimuler, à rassembler toute l’énergie et toute la puissance en un seul point, procure de la densité, délivre de la chaleur, de la puissance et de la tenue (stabilité mentale).

 

La technique visera donc à unir, à activer, à faire remonter, à aspirer, à faire tenir ensemble cette concentration du souffle dans le ventre.

Pour quelles raisons faire Uddiyana Bandha ?

 
C’est un des plus importants Mudra pour l’éveil de notre potentiel énergétique endormi ( représenté par la Kundalini lovée à la base de la colonne vertébrale ).

Kundalini

Ce geste permet de réveiller le Prana, cette réserve énergétique au moyen du souffle.
La technique visera à canaliser, à purifier et donner une direction à la remontée de l’énergie vitale. En effet, l’énergie sexuelle « ordinaire » à une tendance naturelle à s’étaler, à se répandre, à se disperser un peu comme l’eau le ferait sur le sol (le chakra du pubis est d’ailleurs relié à l’élément eau), lorsque cette énergie est transcendée, elle remonte, se redresse (élément feu), et se recentre en circulant le long de l’axe.

Se mettre en infraction avec les règles physiologiques de la nature comme celle de respirer de l’air !

En quelque sorte avec des souffles en rétention à poumons vides on va réaliser quelque chose de non habituel, quelque chose d’anormal pour le mental, qui va spontanément chercher à réagir, à nous faire sortir de la technique par tout un tas de stratagèmes avec lesquels il est rompu pour conserver sa suprématie et son emprise.
Nous nous trouvons généralement sans air, uniquement dans des situations exceptionnelles, voire extrêmes de la vie (peurs, situations de survie etc…), ce n’est pas quelque chose de naturel sur le plan physiologique et le mental réagit comme  notre protecteur en mode  « danger » , warning !
Et pourtant, cette pratique nous permet réellement de nous économiser, et potentiellement même de contribuer à allonger un tant soit peu la vie dans la mesure où elle va nous permettre d’économiser notre « quota de souffles », car pour les yogis, nous avons chacun un nombre limité de souffles, et une fois ce quota épuisé, nous mourrons. Le fait de ne plus respirer (ou moins…! ) le recule d’autant, et nous permet de nous « économiser », de nous oxyder un peu moins vite.
L’action sur l’énergie vitale :

 

            – L’énergie sexuelle est située au même endroit que celui de la naissance du souffle (notre premier souffle provient du ventre), c’est aussi l’énergie la plus puissante du corps physique.
            – Agir sur nos désirs et plaisirs en conscience, rend la vie plus légère, plus agréable, plus facile, et surtout moins sujette aux tiraillements et à la dualité . En ce sens la technique d’Uddhyana bandha prépare le chemin à la remontée de cette énergie puissante, ouvrant la voie et le passage en quelque sorte.
Une technique de santé
sur le plan physique :
  • Elle tonifie la sangle abdominale et entretient par un massage efficace et puissant les tissus pulmonaires ainsi que ceux de la zone abdominale (stimule la rate, le foie et pancréas, stimule les fonctions de l’intestin grêle et du colon, agit contre la constipation et les flatulences).
  • Elle facilite également la digestion par l’échauffement qu’elle procure dans la zone du ventre, lorsqu’on sait qu’il est mieux de ne pas conserver les aliments digérés trop longtemps dans le corps..c’est tout bénéfique !
  • Elle permet de régénérer complètement l’air des poumons (vider l’air résiduel vicié)
sur le plan énergétique :
  • Technique anti-affalement et anti-éparpillement, elle rassemble et remet au centre, permettant à l’énergie du souffle subtil de s’élever plus facilement
  • Elle active toute la chaîne du feu : centre d’énergie du Muladhara (base), la zone du ventre (Manipura), celui de la gorge (Vishuddi), les yeux . Ici à l’inverse du milieu ordinaire au moins il y a d’air et au plus le feu s’active ! elle rechauffe le corps
sur le plan mental :
Elle procure apaisement et relâchement des tensions par une diffusion de chaleur dans tout le corps

Comment réaliser Uddiyana Bandha ?

Précaution évidente à prendre 
Pratiquer l’estomac vide !
On évitera cette technique en cas d’hypertension artérielle ou de troubles cardiaques.
Pour faire monter cette énergie (Ud –> Up)  , il est nécessaire de mobiliser :
  • Jalandhara bandha ( contraction au niveau de la Gorge, menton vers le sternum)
  • Mulabandha ( contraction de la zone Racine, sphincter externe) ; Ashvini mudra ou geste de la jument ( consiste à resserrer également le sphincter interne, à réserver aux pratiquants plus avancés, procure encore plus d’intensité mais il faut tenir …)
  • Kechari mudra (Langue retournée)
  • Drishti (une convergence des yeux, fixation intense de la flamme ou du bout du nez si on n’a pas de flamme de bougie à portée de main)
  • Ujjayin (contraction de la gorge, et frottement du souffle dans la gorge et pas dans le nez )
Position
  1. Se tenir debout , les jambes légèrement écartées (au plus c’est écarté, au plus c’est intense car il nous faudra alors plus serrer la racine pour éviter que les énergies fuient par le bas…). Lorsqu’on débute la technique on évitera donc de trop les écarter.
  2. Prendre appui fermement avec les mains sur les cuisses (et pas sur les genoux) , les doigts vers l’intérieur regroupés. On aura le poids des fesses vers le sol cela permet de bien étirer le dos, on gardera la nuque dans le prolongement de la colonne; le menton rentré en appui sur le sternum.
  3. Réaliser 15 uddiyana Bandha d’affilée environ
  4. Fixer la flamme d’un bougie car cela permet de se raccorder au feu ou bien le bout du nez si on n’en dispose pas à portée de main.
  5. Se concentrer sur le ventre
A noter que l’Uddiyana peut également se pratiquer en assise avec un peu d’habitude.
Lorsqu’on débute cela est plus facile en position debout pour réaliser la contraction (bandha) du ventre.
La technique 
  • Expirer d’abord à fond le long de l’axe (vider , vider, vider…)
  • Bloquer le souffle + faire une aspiration du ventre (technique de base : on respire sans air à vide ..)
  • Pour « activer » ce feu on va donc combiner tous les mudras et les bandhas (gestes et verrouillages) : Ashvini, Dhristi, légers mouvements de la tête léger de haut et bas en restant bien dans l’axe de la colonne, cela procure un mouvement qui stimule au niveau de la gorge (en option pour les habitués ou après quelques mois de pratique)
  • On privera le corps d’air (vidage maximum de l’air résiduel des poumons) avec en combinaison une aspiration du ventre.
Le principe est de « tenir » la rétention à vide (condense, concentre, charge, active….) , on peut tenir pas très longtemps si nécessaire mais l’idée essentielle à retenir est de rester sans air, car c’est là que le processus s’active.

Le moment délicat celui du retour du souffle à l’inspiration

Une fois la rétention tenue « un certain temps » (…) , c’est simplement celui que l’on peut raisonnablement tenir sans se mettre dans le rouge . L’inspiration doit d’abord revenir  de l’intérieur ,comme une montée régulière et régulée dans l’axe. Afin d’éviter de tout relâcher brutalement lors de l’inspiration (éviter les sensations d’explosion et de dispersion) on veillera d’abord à relâcher la gorge puis ensuite le ventre avant d’inspirer profondément , d’une inspiration condensée et concentrée.
Pour sortir de la technique après un dizaine d’Uddhyana Bandha nous remonterons sur une inspiration en tendant les bras à la verticale, le dos plat, les coudes tendus en fixant toujours la flamme des yeux ou le bout du nez (énergie du feu).

Une pratique au long cours 

Cette pratique peut être effectuée de façon simple telle que décrite dans des cours débutants (version de base) . C’est également une pratique au long cours qui doit s’effectuer de nombreuses fois pour vraiment sentir et ressentir que quelque chose s’éveille.
Une technique à apprivoiser.
Lorsque le pratiquant est ensuite un peu plus avancé on peut aussi y établir une progression et rajouter quelques options : se concentrer plus spécifiquement sur le centre du pubis par exemple (plus précis pour aller chercher l’énergie du souffle); visualiser le triangle rouge du feu à la base et appuyer le souffle avec le son « HRIM » (bija) entendu pour aider à tenir la rétention à vide…..
Il demeure toutefois préférable de pratiquer cette technique en étant guidé par un enseignant pour débuter pour se familiariser avec tous ces réglages qui viendront ensuite naturellement.

Tout pratiquant de Yoga (Hatha Yoga ; Natha Yoga) visera dans sa pratique à retenir 5 objectifs principaux :

1- l’Urdhva Retas ou notion de verticalité qui consiste à élever notre niveau d’énergie, en faisant tout converger vers le haut : « la racine » en resserrant la base (centre de Muladhara), l’élévation du regard qui converge au centre du front ou plus haut selon la technique abordée, prendre les gestes ou bandha pour « sceller » les énergies et éviter qu’elles ne « fuient », enfin adopter une posture assise stable et érigée.

montée d'énergie

Lorsque Kundalini s’éveille lentement

 

 

kundalini ou énergie de vie

l’énergie de vie

 

 

 

 

 

 

 

 

2- Khumbhaka : Ce sont les rétentions de souffle dans ce que l’on appelle : « la jarre », c’est à dire le tronc de notre corps physique.

Rétentions de souffle . Les 3 contractions ou bandhas

Les 3 contractions ou bandhas

Il s’agira de ne pas avoir peur des rétentions car celles-ci sont profitables. Des apnéistes entraînés peuvent tenir jusqu’à plus de 10 minutes sans respirer. Nos limites physiologiques de simples Yogi sont donc encore loin, avec « seulement » quelques secondes de rétentions à notre actif… L’idée étant, avec nos RPV (Rétentions à Poumon Vide)  d’apprendre à bien gérer ce vide, relié à la mort et aux peurs qui y sont associées.

Le vide => diminution de l’oxygène dans le corps, ceci libère des endorphines, un peu comme un joggeur lorsqu’il brûle de l’oxygène dans sa course et qui éprouve ensuite des sensations bénéfiques voire addictives avec son activité.

 

3- Développer et rechercher une stabilité oculaire

Notre monde est essentiellement visuel. Il est fondamental de faire reposer le regard sur un point précis, cela stabilise la pensée.

Drishti ou fixation oculaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Corps d’énergie

4-Prise de Conscience de l’Espace intérieur

Adopter une vision « du dedans » et non plus exclusivement basée sur l’extérieur qui est par nature instable et en perpétuel changement car ceci contribue simplement à nous agiter mentalement, alors qu’à l’inverse la vision intérieure est par essence stable sur la durée et apaise le mental constamment actif, agité.

 

 

5- Etre témoin de son corps, de son souffle et du son intérieur.

Chacun pourra alors se poser cette question : si je suis capable d’être témoin de mon souffle, de voir mon corps depuis l’extérieur vers l’intérieur alors qui voit ? qui écoute ?

Je suis donc bien aussi cette autre partie de moi, qui aspire à la vérité, au calme ,au contact du bon et du vrai qui est en moi déjà présent à l’intérieur.

Le témoin c’est la prise de Conscience ultime, c’est le Soi (Atman)

Extrait issu de l’enseignement – Post Formation Professeur de Yoga – 2018-MH- Aix-en Provence

Ambiance

En cours de Yoga , il est fréquemment demandé aux élèves d’ « observer l’ambiance intérieure » après l’exécution d’une posture.

Si cela parait parfois évident pour certains, il est toutefois bon de clarifier quelques points…

Qu’est ce que cela signifie véritablement ?

Eclairages

Le Natha Yoga ou Hatha yoga est une pratique de Yoga particulièrement accèe sur des pratiques visant à la simulation de nos énergies intérieures, considérées comme endormies ou pas complètement réveillées du moins. Nos capacités étant jugées sous utilisées, compte tenu de notre puissance intérieure, du fait de tout un certain nombre de blocages énergétiques issus de notre histoire personnelle, de notre développement psychologique et de nos conditionnements.

Considérant que l’énergie et la conscience forment un binôme inséparable relié à la vie, à la mort (elles naissent ,vivent et disparaissent ensemble…)  le fruit de leur union permet à l’Etre que nous sommes de se centrer, de s’harmoniser et de s’unir en conscience pour réaliser ses pleins potentiels.

L’ambiance est donc précisément cette manifestation d’énergie (sensations, émotions, sentiments…) à laquelle nous nous relions et qui nous imprègne.

Globalement, nous connaissons les ambiances, mais nous avons la plupart du temps l’impression qu’elles s’imposent plutôt à nous. Ordinairement, ce sont les énergies de l’inconscient qui déterminent à notre insu, ce à quoi nous nous relions « instinctivement », et nous en subissons alors l’ambiance dominante.

Prendre conscience du vécu vibratoire, après la pratique de l’asana constitue une véritable reprise en main de nos potentiels  car en tenir compte, c’est aussi réaliser que nous disposons du pouvoir d’influencer et de choisir notre ambiance du moment.

Nous parlerons alors de qualité de présence et d’attention qui permet de ressentir l’évolution de son ambiance interne ou ambiance vitale: avant, pendant et après une posture, avec à la clé la liberté individuelle que nous nous octroyons de choisir en conscience, à l’issue de la posture, soit de prolonger l’ambiance obtenue soit au contraire de chercher à en changer rapidement.

L’observation de notre état vibratoire fait donc partie intégrante de la pratique de yoga où l’observation et les transformations d’ambiance sont capitales et constituent le moyen dévaluation énergétique par excellence sur les différents plans de conscience.

Savourez la détente et …ressentez !

J’ai effectué un stage avec Jeannot Margier, enseignant de Yoga depuis 1992, formé par André Van Lysebeth (que l’on ne présente plus dans le monde du Yoga , un enseignant très pédagogue), « un bon passeur » ,comme se plait à le décrire Jeannot.

J’ai été motivé pour faire ce stage, au premier chef, car je constate régulièrement auprès des personnes venant découvrir le Yoga , parfois après quelques pratiques, un cours d’essai ,que celles-ci à grand regret ,trouvent le yoga pratiqué « trop masculin » , très tonique (trop ?) , assez exigeant dans la tenue de l’assise ou encore parfois dans les postures elles -mêmes … cela m’interpelle car je trouve que c’est quand même dommage qu’une si belle pratique que représente le Yoga ne puisse pas être diffusée le plus largement possible pour les bienfaits qu’elle procure,  et que de mon point de vue elle ne devrait pas être cantonnée à ceux qui dispose d’une aisance physique le permettant.

Souvent, j’ai aussi pu lire dans des ouvrages sur le sujet que ce n’est le plus souvent pas à l’élève de s’adapter au Yoga,  mais bien ce dernier qui doit s’adapter à l’élève, alors que faire ? que proposer ?

Je pratique le Natha Yoga depuis près de 15 ans, l’enseignement y est assez rigoureux, les souffles sont précis ; la pratique tend à nous pousser à élever notre niveau d’énergie, et de fait la puissance des souffles, tel est l’enjeu. Car pour pouvoir se libérer de nos nombreux conditionnements, et de nos attachements, pour mieux se connaître et s’accepter tel que l’on est , il faut de l’énergie, beaucoup d’énergie….;-) .

Si j’apprécie incontestablement les qualités de ce Yoga très complet, en revanche je suis frustré lorsque je ne peux l’ouvrir comme je le souhaite au plus grand nombre.

Je me suis donc intéressé à cette pratique plus douce, qui consiste à proposer un Yoga sur chaise , pour des personnes en déficit de pratiques physiques régulières, qui souhaitent continuer à s’entretenir,  des personnes aussi dépendantes, en âge avancé, en prise avec un handicap, un yoga « plus adapté » en somme tout en restant du Yoga, car le yoga dans son étymologie signifie  bel et relier (racine « Yug »)

Relier l’être avec lui-même et aussi relier les personnes entre elles, ne sommes-nous pas tous issus d’une même source de vie ? Ces différentes catégories de personnes qui ne peuvent pas accéder au tapis, doivent de mon point de vue pouvoir bénéficier des apports et des bienfaits énergétiques que procure la pratique du Yoga.

Le postulat de base de cette approche  est la reconnaissance de la personne . Tout part de là !

Quel est le public visé ?

La cible que constitue cette pratique vise les personnes ayant perdu une autonomie et relevant d’une forme de dépendance, à cause d’un accident, d’une pathologie, d’une maladie grave (AVC, Parkinson..) ou bien évidemment concerne tout simplement les personnes du « grand âge »  soit plus de 80 ans.

Elle se pratique en EPHAD, en maison de retraites, en centre spécialisé.

L’approche est commune tout en tenant compte cependant des difficultés de chacun.

Quel objectif à travers la pratique ? 

La recherche d’un mieux-être et d’un mieux aller.

Par le biais d’une pratique régulière, les effets se feront sentir rapidement sur les pratiquants. Les principaux objectifs recherchés sont :

  • Une stimulation musculaire et énergétique avec de fait comme action induite un apaisement du mental indéfectiblement associé au corps .
  • De rompre avec une forme d’isolement dans lequel peuvent s’enfermer les personnes en perte d’énergie, qui aurait tendance au repli sur soi
  • La recherche de l’autonomie et du maintien à domicile le plus longtemps possible, retardant ainsi la mise en institution.
  • La création de lien entre les personnes pour stimuler le gout de vivre

Pratique du Yoga ou gym en assise ?

Une précision importante c’est bien du Yoga dont il s’agit ici, et non pas une simple pratique de mouvements enchainés.

Pourquoi ?

Parce que précisément le travail en conscience est essentiel dans cette approche, la concentration est bien au cœur de la pratique, avec ou sans mouvement corporel (il est tout à fait possible de faire visualiser les mouvements et la stimulation sera bien présente) n’oublions pas un des principes essentiel du Hatha Yoga :

« Là où va la conscience …va l’énergie. »

Les mouvements sont toujours proposés et jamais imposés, le principe fondamental qui sera retenu sera celui d’aller vers….. même si la peur ou la difficulté sont parfois présente, on essayera tranquillement d’aller à sa mesure au-delà des peurs, si on le souhaite… comme un petit challenge stimulant que l’on se donnerait à soi –même. Et le résultat s’appréciera également à la hauteur de l’effort effectué.

Ce sera donc bien le Yoga qui s’adaptera à la personne et non l’inverse.

La pratique s’articulera autour de 4 axes principaux :

1- Les mouvements: dont l’objectif vise à libérer la colonne vertébrale (l’axe) , une pratique de mouvements spécifiques pour libérer l’ankylose, des respirations conscientes pour libérer les blocages (ces nœuds dans les espaces physiques et énergétiques du corps manifestés par un  dos vouté ce qui à tendance à bloquer le souffle par exemple )

2- Un travail sur la respiration et les énergies: par la prise de conscience de sa respiration qui nécessite une concentration plus aiguisée, on arrive à apaiser le mental, à lâcher prise, à diminuer les angoisses, à atténuer les peurs. Tous les mouvements s’effectuent avec le souffle. Les organes sont ainsi mieux stimulés et oxygénés comme l’abdomen, souvent contracté provoque des problèmes de digestion et de blocage de la respiration. Un réel travail sur le souffle est essentiel pour éliminer les tensions et les blocages.

3- Le toucher et les Mudra* (*geste des doigts) Le toucher en auto-massage redonne de l’énergie et autorise une reconnexion au Soi , c’est aussi un élément essentiel. Il permet de favoriser la mise en mouvement de toute la chaine musculaire du bras avec la main comme principal organe de préhension, qui autorise les gestes du quotidien renforçant ainsi l’autonomie. Un travail sur les doigts, les poignets ainsi que les épaules redonne un peu de souplesse, du tonus musculaire. Les mudra* agissent sur les zones précises de notre cerveau, la respiration est également associée aux doigts.

4- Enfin un travail sur le son et la voix, par le biais de voyelles chantées une action tonifiante sur les poumons et le cœur s’opère, sans oublier le rire qui fait aussi partie de la pratique ,une fois le lien établi avec le groupe. Les vibrations chantées procurent une stimulation dans tout le corps, ce qui ouvre ensuite plus facilement les portes vers un silence intérieur (en limitant les pensées parasites permettant d’aller dans la profondeur de notre être, en éveillant, en activant là encore certaines zones du cerveau, ce contact avec notre être profond procure pour les personnes une paix profonde.

Parce qu’il n’y a pas un Yoga pour tous mais un Yoga pour chacun.


Un article concernant la pratique au sein des maisons du Bel Age dans le département des Bouches-du-Rhône


LE YOGA SUR CHAISE 


Une association nationale pour promouvoir la pratique:

R.V.H.Y « RECHERCHE EN YOGA POUR CHANGER LE REGARD SUR LA VIEILLESSE ET LE HANDICAP » 

Contact : http://www.jeannot-yoga.fr/contact.html

Voici un résumé d’un documentaire visionné sur le sujet que j’ai tout particulièrement apprécié, l’intention et l’intuition font naturellement partie des qualités recherchées, lorsqu’on est investi dans une pratique de Yoga,  vous trouverez ci-après un résumé des idées principales retenues issues de ce documentaire qui trouve en fin d’article.

Le puissant pouvoir de la pensée

La pensée agit sur la matière, notre pensée agit donc sur notre corps et contribue à l’influencer, elle peut le guérir. Notre pouvoir est celui de rendre réel les idées qui nous plaisent. C’est un pouvoir énorme !
Je prends également conscience que ma propre pensée attire les situations (15’40), les provoque même parfois donc, attention donc à ce que vous pensez car cela pourrait finalement bien arriver !
Ce qui nous bloque la plupart du temps, ce sont nos propres croyances négatives et nos conditionnements ,reçus dans l’enfance (16’10) la plupart du temps formulés de la sorte : « tu n’es pas capable de » , « toi de toute façon ,tu es toujours comme ceci ou comme cela » ….; et cela finit par devenir ensuite une croyance ancrée, une seconde fausse nature que l’on intégrera peu à peu sienne.
La Personne que nous sommes va ainsi finalement  se « programmer » pour ressembler (inconsciemment) à ce conditionnement perçu.
 
Une solution proposée évoquée : celle de demander à ces  « mémoires erronées » de s’effacer de son inconscient… ainsi par ce jeu nous ne sommes plus des victimes soumises aux aléas des situations extérieurs  ,mais devenons des acteurs de notre vie. On se (re)prend en main sans être en train d’attendre que quelque chose arrive depuis ailleurs.

Les peurs

Il n’y a qu’une seule peur c’est celle de l’inconnu et le plus grand inconnu c’est nous même !  car au fond, on ne se connait pas (28’51), et c’est notre plus grand drame.
Se connaitre c’est s’explorer, s’observer, ce n’est pas tant lire des tas de livres sur le sujet. C’est surtout (s’) expérimenter ! 
 
On nous a tellement muselé notre liberté en nous signifiant que nous étions des êtres limités, que du coup, lorsque cette liberté nous est finalement proposée, cela nous fait terriblement peur et nous effraie.
Nous avons peur de réussir, nous avons peur de notre propre lumière intérieure, de notre puissance de vie qui vibre en nous , que nous ne laissons pas sortir., que nous bloquons..par peur.
Parfois même nous avons peur de sortir du clan familial où la réussite n’était pas une valeur partagée.
C’est tellement plus commode de rester dans le « je ne sais pas ce que je veux » (alors qu’au fond de moi, je sais très bien ce que je veux), car si je commence à faire émerger et à réfléchir à ce que je veux ….je vais être aussi obligé de réfléchir à la solution et aux conséquences de ma mise en mouvement que cela implique. Et pour l’être ordinaire , c’est tellement plus confortable de prime abord de ne rien faire, de rester figé dans ce qu’il  vit quotidiennement dans le ron-ron, de rester uniquement dans ce qui est connu, par sécurité et on s’en convint fermement ! Au risque de réveiller ma paresse…. il vaut mieux garder cela bien enfouit. C’est ici notre inconscient qui intervient pour garder la maîtrise.
 
Dans la nature les choses sont pourtant simples, c’est uniquement mon mental qui va les compliquer. Le principe retenu pour le contourner est celui de rester dans l’intuition, dans la saveur intérieure pour choisir pacifiquement, le principe de la pente la plus forte qui vous pousse vers là où le désir est le plus grand, ou encore celui de l’énergie qui vous met en mouvement (en action) pour aller vers quelque chose ou au contraire pour y renoncer.

Les échecs

Toute adresse commence par d’abord par une maladresse …. il faudra forcément passer par des erreurs et des échecs, c’est inévitable.
Se connaître c’est s’explorer , c’est faire expérience  de l’Etre .
 
Dans toute situation que je vis, il y a toujours quelque chose de positif. Même chaque échec vécu est aussi constructif et nous ouvre vers d’autres portes et d’autres opportunités potentielles, cela signifie aussi que l’on a encore des choses à régler.
 
Docteur E. Bach : Quand nous « tombons  » malade c’est que nos actions dans la vie physique ne sont pas en harmonie avec nos aspirations profondes…. ca fait un peu réfléchir dit comme cela vous ne trouvez pas  ?
Concernant les souffrances en nous, l’Univers ( =l’inconscient) va essayer de nous les montrer.
L’Etre profond que nous sommes va se questionner: pourquoi vit-t’on en fait  ?
On en finit si l’on baisse la garde par en oublier nos aspirations les plus profondes profondes : qui sommes-nous  ? quels sont nos véritables buts ?
Lorsque l’on n’est pas heureux, notre Etre véritable souffre, il attire à nous des situations pour nous le faire comprendre, pour nous forcer à réagir , et la dernière situation, le message ultime est une maladie qu’il peut déclencher. (33’35)
 
Les pathologies ne viennent jamais par hasard, qu’est ce que le corps veut nous dire dans cette situation ? (34’02).
Lorsqu’elles arrivent c’est que les messages précédents du corps n’ont pas été (suffisamment) entendus et perçus par notre conscience. Des changements sont alors à mettre en place et à opérer.
Quel est le message délivré ?
La maladie est l’instrument que prend la Conscience pour explorer la matière. Accepter son état actuel : c’est déjà envoyer un message d’amour à son corps, et c’est très puissant, du coup le corps se calme, car il sait que la conscience a compris, le travail est amorcé par une première prise de Conscience..

Les énergies ou puissance de vie

Apprendre à apprivoiser ses énergies et ne pas les contraindre, leur donner plus d’espace, c’est un peu comme si on devait enfermer un cheval sauvage dans un box, cela ne réglerait rien, par contre en le laissant dans un vaste champs, il va finir par se calmer de lui-même .Laisser donc vos pensées se calmer.
 
L’Univers me donne des preuves que j’ai raison (ce sont les synchronicités qui nous tombent dessus, faut-il encore savoir les percevoir, si subtiles soient -telles)
Si l’on est toujours connecté sur l’extérieur et sur les autres, alors on ne peut pas être véritablement connecté à ce que notre petite voix veut nous dire. (37’09)
 
S’entourer de gens positifs qui vont nous inspirer .
Lire des livres inspirants, de personnes qui ont réussi, cela va peu à peu nous imprégner.
On n’aime à l’extérieur que ce qui est déjà en nous ,lorsqu’on dit de quelqu’un que « c’est un type bien » en fait ,cela signifie simplement qu’il me ressemble, que ça produit une résonance, une vibration en nous. Quand on affectionne un mentor c’est essentiellement parce que ce qu’il est, nous renvoie à qui l’on est.
Un mentor est quelqu’un qui par sa vie, ses mots,ses actes représente qui j’ai envie d’être dans ma vie.
La meilleure formule pour attirer des choses à Soi est de ne pas en avoir besoin, parce que quand je n’en ai pas besoin, je vibre déjà de la complétude à l’intérieur, ceci  va être en harmonie avec la vibration de l’Univers qui vibre sur la même fréquence, et qui va m’amener des unions harmoniques.

Amour

Je demande dans ce registre ,le plus souvent au partenaire de remplir un vide que je n’arrive pas moi-même tout seul à combler…et nous voilà parti à charger l’autre d’une mission que l’on n’arrive déjà pas soi-même à réaliser : l’échec est assuré.
Ce n’est pas de l’amour ça, mais du marchandage..!
Dans l’amour ce qui est à rechercher c’est lorsque l »on partage le même désir, que l’on souhaite mettre en commun nos potentiels, pour progresser et grandir ensemble en conscience, dans l’humilité et l’acceptation du fait que l’un et l’autre, on ne sait pas tout à l’avance, et l’on choisit (c’est un choix actif) de rester ouvert à ce qui s’offre, sans idées arrêtées. Ne pas rechercher à avoir raison, c’est stérile et cela ne mène nulle part (raison de quoi au juste ?!) .
La posture à tenir serait plutôt la suivante : « Je vais t’aider à voir ce que tu ne veux (peux) pas lâcher et toi , de ton coté tu va aussi m’aider à voir çe que je ne veux (peux) pas voir chez moi , et cela devient dans l’amour une relation magnifique. » (44’45)
 
A la base tout le monde cherche la même chose : la lumière, la conscience c’est à dire au fond une recherche de plénitude, de complétude, un amour (aimer et être aimé) et une non-limite.
 
La force de la puissance passe par le cœur et non pas par le pouvoir de la volonté.

L’intuition

L’intuition c’est savoir être à l’écoute des signes de la vie , ces signes subtils qui me font dire que je suis sur la bonne direction ! ,sans avoir à passer par le mental et par la rationalisation qui encombre et embrouille.(50’48)
 
Exercice à opérer : Demander au mental de « chercher » où s’arrête le « maintenant « ? et …, vous observerez qu’il se perd, il ne sait pas répondre à cela. Alors si je ne sais pas où s’arrête le « maintenant », où commence donc le « futur » ?
Lorsque l’on perçoit une évidence, comme lorsqu’on se dit d’une situation:, « oui bien sûr ! », cela ne provient pas du mental, car c’est trop rapide, trop fulgurant et trop fugace pour pouvoir réfléchir, cela provient directement et uniquement de l’évidence d’être conscient. (52’57)
 
Nous ne sommes pas sur la terre un monde avec 7 milliards d’individus, mais nous sommes 7 milliards de mondes reliés par une pensée commune, dans le même espace temps, nos pensées s’attirent, il n’y a pas d’extérieur ni d’intérieur ,et les choses que l’on a attirées à nous sont les choses qui correspondent à notre propre intérieur. Quelles soient bonnes ou mauvaises, elles correspondent à notre intérieur. (53’34)
 
Aujourd’hui, le constat est que le niveau de conscience de l’humanité s’élève (celui de l’avenir de la planète et de sa mise en danger, de la prise en compte croissante de nos propres besoins de santé (mieux manger, se soigner plus naturellement, gestion du recyclage, celui du partage des ressources ), notre puissance de l’ esprit n’a jamais été aussi forte et elle continue de croître, tout va plus vite aujourd’hui et le temps humain s’accélère.
Dans notre espace temps actuel nos énergies montent. Qu’est ce qu’on en fera ? En changeant le présent on change le futur et notre avenir ne sera finalement que ce que l’on en fera.

Les passages et les transitions

Toute transition est difficile à vivre, il faut plutôt surfer sur la vague que de ramer à contre courant.
« Incarne toi même le changement de ce que tu veux voir dans le monde » (Ghandi)
En fait une phrase résume tout :
« JE suis la réponse que JE cherche ».
Tout est (déjà) en moi.

Repérage d’un texte publié en anglais:

Kundalini: Awakening to the Treasure Within

The word kundalini generally refers to that dimension of energy, which is yet to realize its potential. There is a huge volume of energy within you which is yet to find its potential. It is just there waiting, because what you call as a human being is still in the making.”

 

Un article qui évoque nos potentialités (le fabuleux trésor énergétique tapi en chacun de nous), que chacun essaye de réveiller mais pas toujours avec les bonnes méthodes adaptées : agitations, excitations, excès de nourriture et qui font qu’au final l’effet boomerang est garanti ,et, cela ne mène à rien.

Il complète ainsi et illustre parfaitement l’article rédigé sur l’énergie, selon moi les moyens d’ y arriver, sont ici plutôt passés assez rapidement, là où, à mon avis, il aurait fallu insister un peu plus sur la façon de s’y prendre pour guider le lecteur.

Le yoga dans sa tradition a toujours effectivement cherché à codifier, à rendre plus hermétique les outils et les méthodes, ceci afin de ne pas laisser des techniques puissantes et  potentiellement dangereuses entre les mains de « non initiés » dont l’objectif aurait pu être détourné voire mal compris.

La Kundalini, pour rendre la chose plus concrète, représente donc cette énergie de vie, celle de notre vraie nature, notre quintessence, dont les qualités sont souvent en sommeil en nous, endormies,enfouies sous le poids des contraintes extérieures qui pèsent sur nous , celles de cet être « bien éduqué » que nous sommes, conditionné sous le poids de nos liens familiaux, ceux de notre société, dirigé par la morale. Influencé aussi par le conditionnement de l’espèce humaine que nous incarnons, dont l’instinct de survie reste bien dominant, bien loin au dessus de toute autre forme d’émancipation.

Eveiller cette énergie de vie c’est être d’abord et surtout en capacité de pouvoir mobiliser suffisamment d’énergie et de ressources pour transformer, transmuter et passer ainsi au delà du miroir (la condition ordinaire), pour pousser et entrebâiller la porte, pour aller à la découverte et à la rencontre de cette bien réelle et pure puissance de vie, cette lumière, cette énergie qui nous anime et que nous sommes vraiment.

 

L’article en version originale est ici 

Quel rapport il y a t’il entre le Yoga, la mort et l’énergie me direz-vous ?

 
« Vivre c’est apprendre à mourir ! »…. pour bien faire il faudrait même ajouter l’extension… « en toute conscience » , pour caricaturer Montaigne, qui était un philosophe très porté sur la joie de vivre, et qui évoquait ceci à propos de la philosophie. Alors pourquoi une telle assertion morbide?…. ne manqueront pas de relever certains.
 
Nous savons tous que l’échéance fatale d’une vie arrivera tôt au tard, qu’en tant qu’être vivant nous sommes naturellement programmés pour cela, à la fin de notre cycle. Toutefois si le chemin est déjà un tant soit peu approché, abordé et tracé , notamment à l’aide de différentes techniques de souffles, dites « énergétiques » (rétentions de souffles à poumons videssuspensions, arrêts momentanés des souffles à la fin d’un souffle ou après une technique) cela peut constituer toutefois une aide précieuse.

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Comment trouver les bonnes décisions à des moments charnières de sa vie ? Comment se dégager des moments de déconnexion pour se poser et (re)prendre les bonnes trajectoires ?

 
Parfois il nous faut simplement accepter de stopper un peu les machines , de faire un point d’étape avec soi, à certaine périodes phares de sa vie, lors des croisements de vie, pouvoir se déconnecter de ses habitudes, de ses routines, de se distancier de la zone de confort aussi qui fait qu’on ne met plus autant de conscience dans le quotidien et que l’on est en mode « auto »
 
 Trouver à fréquence régulière ou ponctuelle, des occasions pour se re-cabler,  se reconnecter avec Soi , sera quelque chose de salutaire.
 
 Il suffit de s’en donner les moyens, et cela passe une motivation, une ferme intention ,d’accepter de se mettre aux abonnés absents pour quelques jours, d’accepter de laisser filer et de ne plus tenter de contrôler ou de vouloir maitriser, demeurer seul avec Soi pour son plus grand bien celui du nettoyage et celui du vide.

Comment remplir un contenant sans le vider au préalable ?

Un beau cadeau à se faire, des vacances en mode voyageur immobile mais pas tant que ça non plus ….Expérimentez le voyage intérieur, vous serez sans doute très surpris des distances opérées.

Maha Vedha mudrâ : le geste de de la grande perforation

Les textes (Sîva samhittâ IV ):

« ô déesse dess trois mondes, le grand yogin, quand il a bien uni prâna et apâna grâce à mahâ bandha (ndld: la grande contraction) et qu’il emplit d’air la région du ventre, doit se taper les fesses par terre. Je nomme ce geste mahâ vedha »

Assise : lotus, tailleur ou diamant.

Cette pratique procure puissance et stabilité tant physiologique que mental. Ceci s’explique par l’action de stimulation sur l’axe.

L’objectif sera de créer un état d’unité autour de 4 gestes effectués simultanément  :Ashvini mudra (contraction et relâchement de la racine ), le son du mantra ( Om, Kcham,Krim ou Hrim)., le regard en haut , la vision du jaillissement de l’énergie .

L’objectif recherché dans cette technique est la synchronicité de tous les gestes et de la visualisation.

C’est un geste de bonheur qui rend heureux et qui procure fraîcheur et puissance. Il nous apprend à vivre et à connaître ce que nous sommes vraiment a l intérieur , en dehors de cet état de dispersion avec lequel nous sommes sans cesse soumis.

Technique:

Visualiser le châkra de la base et les éléments connus.

Sur une expiration faire monter le souffle et la visualisation.

On va inspirer  avec la sensation que le souffle vient remplir complètement le châkra de la base. Aspirer ventre , contracter gorge ( placer le menton au sternum), fixer bout du nez.. puis faire une rétention de souffle PP  , le regard est sur le bout du nez ( conserver la concentration a la base).

On va pousser sur les poings ou bien avec sur les  paumes au sol si c’ est trop dur.

Soulever de 5 cm max le corps .

Puis se laisser tomber et tout faire remonter ( Ashvini mudra (le geste de la jument,la racine qui se contracte !), le regard qui part en haut , énergie qui monte ( éclair ) , le son HRIM) en conservant le menton sternum .

Observer l’immobilité (quelques secondes) .

De nouveau amener le regard en bas, l énergie , la pensée en base puis de nouveau soulever le corps. ….et d’ un seul coup relâcher.

Sur 3 rétentions ou 5 ou 7…

Expiration: regard en bas / inspiration regard en haut.

Après la dernière rétention  sur le dernier impact , on va expirer et faire monter l énergie.

Bienfaits

Stimule la colonne ( immunité )

La moelle épinière est ainsi stimulée. Une action s’opère sur la stabilité mentale et énergétique.

Magnétisation de la colonne. Ce geste va attirer les énergies dans cette zone là.

Ce geste rend heureux et met en joie , on se sent vraiment bien après (essayez ! ) , ne dit-on pas d’ailleurs après une grosse partie de rire que l’on s’est tapé le cul par terre…;-)