Animé par Joëlle et Stéphane avec la présence de Jeannot Margier (une journée)
Dimanche 23 (18h) au vendredi 28 Juillet 2023 (14h)
Ecolieu « Ô Saveur de l’Instant » 71500 St Usuge
Se rendre au gite : 174, rue du Thiellet 71500 St Usuge
En train : gare d’arrivée de Louhans . Navettes pour se rendre au gite
Lieu : L’Ecolieu dispose d’un espace de 6ha, d’une piscine naturelle ; un environnement propice au partage et au ressourcement. La cuisine est végétarienne et bio.
Hébergement et coût : Le stage est en pension complète, 3 choix d’hébergements sont possibles (une fois votre inscription effectuée auprès de RVHY, prendre contact avec le gîte pour réserver).
Tarif de base avec formule hébergement la moins chère : 800€ (coût pédagogique + hébergement) + 30€ adhésion à RVHY.
Contenu de la formation :
définir le cadre et les spécificités de la pratique sur chaise
intégrer les outils pour transmettre aux personnes en situation de handicap ou ayant un âge avancé dans des maisons de retraite ou des résidences séniors ; dans des communes en lien avec des associations dont le but est de venir en aide à ces personnes.
adapter et pratiquer des séances de yoga doux sur tapis.
sensibilisation sur le travail des équilibres : assis et debout
Il s’adresse principalement aux enseignants de yoga, aux élèves en formation, mais également à des pratiquants motivés (sophrologues, aides soignants…)
Article inspiré de la lecture du livre de Swami Pramod Chetan Udasin « S’élever par l’effort »
Notre époque signe la fin de l’âge de fer, Kali Yuga, l’humanité a alors perdu la plupart de sa connaissance. Seul le basculement dans un état supérieur de conscience par la réalisation de l’Etre, peut ouvrir la voie à l’humanité qui se dessine. Il ne tient qu’à nous de l’y engager, chacun à sa manière.
Ce livre raconte le parcours, l’histoire d’un militaire, Philippe Cholin cédant la place au moine.
Accumuler des expériences constitue un enrichissement pour la personne que nous sommes, toutefois cela ne suffit pas pour la changer, pour la transformer. Car celui qui cherche un sens, seulement dans la somme des expériences qui ont façonnées son vécu, ne percevra pas, à la différence des Êtres éveillés, qu’il est partie intégrante de l’Univers où tout, y compris lui même, est intimement relié.
Le chemin spirituel
La vie est comparable à un film dont le scénario est déjà écrit. Selon les choix que nous opérons, puis face aux différentes étapes de notre existence, nous pouvons adoucir ou bien au contraire alourdir l’histoire. Là est bien notre responsabilité. On pourrait dire que dès notre naissance , nous sommes en voyage, où, chemin faisant (la vie) différentes routes se présentent à nous. Arrivés à destination (la mort physique) notre comportement, dans nos actions durant le trajet déterminera notre prix à payer (Karma)
Le corps physique ( la voiture) auquel nous nous sommes identifiés est le véhicule de notre âme. Le conducteur (notre égo) pense alors qu’il est l’auteur principal du film de la vie, alors qu’en réalité il doit être remplacé par le Soi, et en devenir finalement le spectateur…
Une fois que la voiture a pris le départ, la distance parcourue devient la passé. Le conducteur, afin d’éviter les obstacles , se projette vers l’avant, donnant naissance au futur. En vérité, il s’agirait juste de vivre en se concentrant sur le moment présent…
La destination n’est pas importante, c’est la qualité spirituelle du parcours qui compte
Finalement, toutes les pratiques authentiques qui conduisent au bonheur se résument à s’affranchir de l’égo (pris en temps que mental inférieur).
En effet, ce petit moi dictatorial qui nous sert à évoluer dans ce monde manifesté vit dans l’illusion (Maya) et s’identifie totalement au corps /au mental. La vie se limite alors à une lutte incessante dans les binômes de dualité bonheur/malheur ; plaisir/déplaisir etc..;
En transformant les aspects négatifs de leur personnalisé par l’élimination : du mensonge, de la méchanceté, de la violence, de l’hypocrisie, de la jalousie, de l’avidité, de la frénésie, de l’insatiabilité etc…. les pèlerins qu’ils vivent ou non en société, ne veulent plus être sous la domination de cet égo. Lorsque ce long travail est achevé et que le mental est purifié, les qualités naturelles déjà présentent en nous : celles d’amour, de compassion, de paix et de joie peuvent alors se manifester et se déployer. Les « chercheurs » retrouvent alors leurs propres nature, celle du Soi , c’est à dire la Conscience Eternelle.
Le Guru
Le mot » Guru » provient du sanskrit , il signifie « celui qui a du poids spirituel » et désigne un guide ou un Maître spirituel.
Il désigne une personne très avancée dans la voie spirituelle. Le Guru transmet ce qu’il a lui-même appris de son maître visible ou invisible, il est un « initiateur ». Ce savoir se transmet de maître à disciple depuis des millénaires, et les vrais gurus en sont toujours les garants.
Comment reconnait-on un Guru ? Aucun signe extérieur ne distingue un saint ayant réalisé le Divin. Mais on le voit toujours plein de béatitude, il se trouve heureux en toutes circonstances. Son rayonnement nous envahit et nous remplit de paix, de bien être et d’une joie pouvant faire jaillir les larmes. C’est ce qui nous permet de l’identifier.
« La spiritualité » est une affaire personnelle. Pour vivre, vous n’avez pas besoin de faire partie d’un groupe, d’une association. Il suffit de diriger votre mental et de centrer votre intérêt sur ce qui est éternel ».
Chandra Swami Udasin
Il ajoute, « ne faites pas de l’Ashram votre maison mais faites de votre maison , un Ashram ». Effectivement dans presque toutes les traditions, une partie plus ou moins grande de la maison est réservée à la prière et à la méditation.
Quelques conseils
Le chercheur doit avoir une culture spirituelle complète lui permettant de faire sa propre synthèse et d’adapter sa connaissance à ce qu’il est. Avoir un guru ne doit pas vous empêcher de lire des ouvrages de « lignées » ou de traditions différentes, ni de rencontrer d’autres maîtres spirituels pouvant vous aider à mieux comprendre ces enseignements.
Il est préférable d’avoir un cœur pur plutôt qu’une grande connaissance des Ecritures. S’identifier à une religion, une lignée, une tradition, un Ashram, un pays, une nationalité…..ne vous amènera jamais à la réalisation du Soi.
Ne pas s’attacher à l’enveloppe physique d’un guru comme le font hélas beaucoup de gens. Ne projetez pas sur lui le père, le grand-mère, le mari que vous n’avez pas eu, car cela provoque de la souffrance. Permettez lui seulement de vous accompagner jusqu’à la libération. vous aider à développer votre guru intérieur. Un guru doit toujours privilégier votre autonomie et non cultiver la dépendance.
Des pistes
Il est bon d’insister sur la non « intellectualisation » dans toute quête spirituelle. Disposer d’une douzaine d’ouvrages est amplement suffisant pour constituer une connaissance de base et entamer une recherche intérieure.
Une absence de progression est un signe de fausse route spirituelle, elle doit alors nous pousser à changer de direction se cela s’avérait être le cas, à reconsidérer notre pratique.
La Conscience
En Occident ce terme évoque plutôt une réflexion mentale et philosophique. Dans le domaine spirituel cela est différent, la Conscience s’apparente au Divin, elle ne peut être saisie par l’esprit. Elle est source de toute connaissance. Bien qu’elle ne soit qu’une, elle se situe à plusieurs niveaux de compréhension :
on la trouve dans la nature qui nous entoure
au niveau du corps physique qui nous permet d’appréhender le monde extérieur grâce au mental et à l’intellect
ainsi qu’aux perceptions issues des cinq sens objectifs, le tout formant l’Ego ou petit soi celui de notre personnalité sociale éduquée
ensuite on arrive au niveau du Soi ( l’Atman) ou conscience individuelle qui se trouve à l’intérieur de nous-même. La découvrir exige un rigoureux travail personnel, car la conscience ne peut être expérimentée et intégrée que si on la cherche.
enfin apparait le niveau ultime, celui de la conscience Eternelle ou Brahman qui inonde les mondes manifestés et non manifestés.
Lors de la réalisation du Soi, l’Atman fusionne avec le Brahman, fusionnant ainsi à sa source comme une goutte d’eau retournant à l’océan. On devient alors félicité, amour infini et action totale. Le silence intérieur est la clé qui ouvre la porte du monde où s’exprime la Conscience .
Réveille-toi ! Le temps presse. Souviens toi du Divin.
Réalise la Vérité avant que la vie ne s’éteigne !
Inscription salle de méditation- Sâdhana Kendra Ashram ( centre des efforts spirituels)
Pourquoi parle t’on de sacré ? le yoga, le domaine spirituel en font très souvent état .
Qu’en dire, quelles en sont les représentations ?
Le sacré nous vient du latin « sacrare » qui signifie dédier , vouer ( quelque chose à une divinité), consacrer, marquer d’un caractère sacré, sanctifier, honorer, immortaliser.
On pourrait dire que le sacré est la dimension de quelque chose qui a du pouvoir , pouvoir au sens d’énergie que cela procure et induit .
Ainsi lorsque nous élevons nos actions au rang de sacré, cela signifie alors que nous célébrons à travers cela ,un acte plein et authentique, un moment unique existentiel , immortalisé
. Chacun de nos actes devrait être perçu de la sorte comme étant un instant unique, hélas nous avons bien souvent une tendance à banaliser les choses dans la vie quotidienne ordinaire.
Sommes- nous alors pleinement en capacité de créer un moment de recueillement et de pause salvateur ? un instant de contemplation dans nos vies agitées ?
Sommes- nous en capacité d’accomplir un acte d’amour, de dévotion pour ce qui nous tient le plus à cœur dans lequel nous mettons une intention ? Avons nous cette pleine présence de l’instant ? voici ce qui pourrait bien caractériser quelques aspects de cette notion de sacré.
Celle-ci est aussi très souvent associée au fait religieux, n’y a t’il donc que dans un cadre religieux que nous pouvons y faire référence ?
Evidemment non. Chaque acte de la vie , que ce soit un moment de tendresse auprès d’une personne , une ballade dans un lieu de nature , l’observation d’un objet qui nous capte, une expérience d’une situation de vie vécue …peut alors nous permettre dans le monde ordinaire de (re) trouver une véritable connexion avec un élément du Divin , reliant ainsi microcosme et Macrocosme. Puisque c’est bien de cela qu’il s’agit. Le sacré comme une brèche dans l’ordinaire nous permettant d’accéder à un plan , une dimension supérieure, extraordinaire.
Ritualiser les moments de la vie
Tenter de rendre les choses sacrées , leur donner une autre place , une autre dimension dans nos espaces de vie . Déjà celui d’être en capacité de pouvoir arrêter d’être en permanence dans l’action automatique « des choses à faire » avec toutes les agitations mentales qui y sont associées , celui aussi d’ apaiser le cycle de nos pensées pour simplement accepter de se poser, d’ apprécier le non-faire comme un acte volontaire et choisi , celui aussi du silence de l’instant que l’on est en train de vivre.
Tenter de développer une capacité à pouvoir d’intégrer la fugacité d’un « arrêt sur image », celui de notre temps qui ne cesse de filer, de ce « bon » moment qui passe, que l’on ne peut arrêter , juste demeurer là dans la vibration du moment , dans le lien et la saveur de l’instant , se relier à tout ça , demeurer dans les sensations internes subtiles,celles de sa respiration et de noter précisément la chance que j’ai d’être en vie , là , pour apprécier, savourer, en pleine possession de mes moyens sensoriels déployés , cet instant unique, qui ne se reproduira plus jamais dans les mêmes conditions de temps, d’age en tout cas … chaque instant est autre, chaque instant est unique.
SE RELIER AU SOUFFLE
Le souffle est ce véhicule du sacré, il conduit et guide l’énergie dans chacune de nos cellules de vie, cet « éveil » quotidien qui célèbre chaque nouvelle journée , nous est donné chaque jour , nous autorisant à accomplir sa journée. Il peut aussi nous être retiré en un instant , telle est bien sa caractéristique , la vie ne tient qu’à un souffle .
Est-on en capacité de prendre conscience dans chaque moment de notre respiration ?
– de cet échange particulier entre le dehors et le dedans qui a lieu plus de 8600 fois /journée ( si l’on estime en moyenne env 3 souffles/ minutes pour l’homme ordinaire )
-de l’aspect fragile de celui-ci
-de ce lien fragile et sacré qui nous relie au vivant , à la vie
-de cette notion du passage d’un plan grossier à plus subtil d’un souffle qui s’étire , se calme et se suspend
-de l’essentiel qu’il permet, si le souffle disparaît , rien d’autre ne compte, ni n’existe.
Prend t’on véritablement la pleine dimension , la totale conscience de cela ?
Le challenge sera donc de faire de nos actes quotidiens un moment sacré qui pourrait se qualifier ainsi :
En pleine présence ( un moment unique)
Être dans son entièreté mentale dédié à ce que nous accomplissons ( ne pas penser à ce que je vais devoir faire plus tard)
Être dans une totale disponibilité de temps ( je m’accorde cette espace, cette pause, quelque soit la liste de choses que je « dois » accomplir »)
Allégé lorsque nous nous y consacrons, il faut aussi avoir nettoyé les pensées parasites
Si l’on devait prendre un exemple tel que celui de la pratique du Yoga , celle ci peut s’envisager selon deux aspects selon le coté que l’on se positionne .
Elle peut donc :
soit s’envisager comme une simple réalisation physique de quelques étirements salutaires et certainement bienvenus pour simplement se faire du bien et se détendre. On vient pour cela, pour se sentir mieux dans son corps, mieux dans sa tête. Il n’y a aucun mal à cela et bon nombre de pratiquants viennent rechercher cela.
elle peut tout aussi bien, sous un autre aspect , celui d’envisager à rendre sa pratique sacrée , commeun véritable rituel d’abandon et de dévotion à la pratique, dans toute son entièreté corporelle ,énergétique et mentale . Celui d’une connexion, une reliance à une dimension plus spirituelle comme celle qui consiste à témoigner une gratitude aux autres énergies et entités qui nous ont précédées, et nous ont transmis tout ça . L’acte de faire un don gratuit de sa pratique, sans en attendre quelconque bénéfice . Juste pour le plaisir de faire. La différence est notable.
AGIR ? Quelques pistes
Voici quelques propositions si vous souhaitez explorer cette dimension dans votre recherche personnelle
– faire de son mieux dans tout ce que l’on entreprend , ne pas viser l’absolu c’est impossible. Faire Juste ou juste faire et laisser faire …..laisser agir !
– faire de chacune de vos actions : un « rituel » , une célébration par exemple prendre soin du moment que l’on dédie à réaliser quelque chose que l’on estime important: soigner le décor et l’ambiance ( bougie, encens, musique , parfum) favorisant une intention de recentrage autour de CE moment précisément.
-célébrer le moment, comme on célébrerait un heureux Evénement et lui donner tout l’espace nécessaire auquel on l’élève
– s’accorder du temps pour cela , s’autoriser à cela, afin de laisser s’épanouir le moment dans quelque chose de savoureux ( rasa) : se rendre disponible uniquement pour SOi et couper avec tout le reste ( portable, ordinateur etc…) pour le moment que cela prévoit de durer.
-poser une intention pour le rituel : que souhaite t’on célébrer précisément ? A quoi ? A qui ? quelle intention émettez-vous spécifiquement ? Formuler un SANKALPA ( un souhait) , une phrase courte positive, pour soi.
-élever notre acte de célébration à la hauteur du cadeau qui nous est offert , celui de pouvoir célébrer ceci , une réelle et authentique gratitude auprès de tous ceux qui nous ont précédés, les anciens, les maîtres, pour les personnes qui bénéficieront directement ou indirectement de ce rituel de célébration, tout en en nous incluant nous aussi .
OM
« Votre espace sacré est l’endroit où vous pouvez vous retrouver encore et encore ». ~Joseph Campbell
Cela faisait un moment que je n’avais plus écrit d’articles sur le blog. La raison en est que j’ai été bien occupé par un projet, celui du Chemin vert… que je vais vous expliquer tout de suite après.
C’est suite à un blocage de mon épaule droite que je me rapproche de mon oncle Jamel, thérapeute sur Marseille. Avec ma tante Nadine, ils exercent tous les deux la profession de psychothérapeutes au sein d’une structure associative qu’ils ont créeé il y a de cela 15 ans : Le Chemin vert. Jamel avait déjà soigné un membre de ma famille pour un même symptôme à partir de techniques de chromatothérapie, avec des résultats probants. Un peu dubitatif au départ sur la solution proposée, je fais confiance à Jamel et souscris à la pratique.
Nous faisons le point sur la situation et la première question qu’il me pose est : » As-tu des soucis d’ordre matériel en ce moment ? ». Je reste interloqué par cette interprétation spontanée… Il est vrai que je suis alors en situation de reconversion professionnelle et je me questionne beaucoup à ce sujet, notamment autour des questions de ressources financières. En effet, j’enseigne le yoga au sein de structures associatives en complément de mon travail dans la fonction publique, et j’aspire à en faire une activité à plein temps. Il me faut toutefois concilier ce projet avec la possibilité de développer une activité qui me permette d’en vivre ; c’est de là qu’émergent de façon plus ou moins consciente mes craintes et peurs matérielles, ayant depuis toujours été habitué au salariat, avec un revenu fixe et régulier, une sécurité de l’emploi. Me voilà subitement projeté vers une nouvelle forme potentielle d’incertitude touchant au besoin de sécurité.
Je fais part à mon oncle de mes nombreux questionnements sur la reconversion envisagée, la nécessité de devoir trouver un lieu spécifique pour y dispenser mes cours et fidéliser une clientèle dans une ville où personne ne me connaît, ou bien encore le fait d’envisager intervenir au sein d’autres structures déjà existantes qu’il me faudra démarcher. Tout ceci ne m’enthousiasme guère !
A l’issue de notre deuxième rendez-vous, je lui confie que je trouve l’endroit où ils exercent avec ma tante très cosy, invitant à la détente. C’est un grand appartement marseillais constitué de deux grands bureaux de style néo-classique, un peu rococo mais avec beaucoup de cachet. Il me répond que précisément quelques jours auparavant, ils ont eu une proposition pour acheter l’espace de 140 m2 en-dessous de chez eux, qui servait jusqu’ici d’entrepôt, et qu’ils envisageaient la possibilité d’y aménager des cabinets de thérapeutes pour leur activité en y associant également… une salle de pratique pour le yoga !
L’idée est lancée, une solution s’entrevoit désormais, le projet de reconversion s’accélère. Le chemin vers… s’est enfin ouvert !
Commence alors une période de deux années au cours de laquelle Jamel, Nadine, ma compagne Célia et moi-même nous engageons à porter ce projet pour faire vivre dans ce nouveau lieu l’esprit d’origine de l’association Le Chemin Vert : proposer une démarche thérapeutique bienveillante privilégiant le lien entre les praticiens ; apporter une réponse solidaire aux personnes à besoins particuliers ; mettre en oeuvre des techniques et méthodes (EMDR, hypnose, …) qui ont prouvé, au fil des années, toute leur efficacité auprès des patients.
Ce nouveau projet Espace Le Chemin vert est le fruit d’une longue et lente maturation faite de conceptions, de réflexions. Il est axé sur trois principes :
1- une approche thérapeutique (avec des praticiens qui recevront en consultations individuelles),
2- une approche énergétique autour de différentes pratiques et activités comme le yoga, le Do-in, la sophrologie… entre autres,
3- une partie plus axée sur la prise en compte de la dimension du Soi pour aider les individus à transformer leur vie (ce que certains nomment le développement personnel, mais que nous qualifierons autrement), à partir d’ateliers de créativité, de coaching, de conférences.
Les travaux seront terminés pour le mois d’octobre 2020, nous y accueillerons les praticiens, les thérapeutes ainsi que tous les intervenants qui souhaiteront partager avec nous cette aventure humaine.Nous nous emploierons à proposer une riche programmation et une palette de pratiques thérapeutiques auprès des différents publics que nous accueillerons.
Pour ce qui concerne plus spécifiquement le yoga, depuis la formation initiale de Hatha Yoga et de Yoga Nidra (Ecole Tikhomiroff) que j’ai reçue, j’ai complété mon approche par d’autres enseignements : Yoga Intégral, YIengar, Kurma Yoga. Je me suis également formé au Yoga sur chaise afin d’accompagner les seniors vers cette pratique que la plupart n’ont jamais expérimentée, l’idée étant d’apporter tous les bénéfices du yoga dans une démarche du « bien vieillir ».
C’est une véritable ouverture à soi qui est souvent constatée, une révélation lorsqu’on (re)découvre le potentiel du souffle, de l’énergie retrouvée et régénérée, accessible. Le placement postural (recherche de l’aplomb) se modifie également peu à peu avec l’acquisition de « bons réflexes ». Il n’est jamais trop tard pour bien faire, quelque soit son âge ! Je me réjouis de pouvoir proposer toutes ces approches dans le futur Espace Le Chemin vert.
Cet ensemble de pratiques et de synergies sont, dans ce projet collectif, agrégées autour d’une même démarche de fond, celle de la prise en compte de la dimension humaine dans sa globalité, à travers toutes ses facettes et toute sa complexité. Chercher à élaguer tout ce qui entrave une progression vers un épanouissement, la possibilité de s’ouvrir vers une dimension plus intérieure, celle aussi plus subtile d’assumer la responsabilité de sa prise en charge personnelle conduisant vers l’autonomie et l’indépendance dans ses choix de vie, dans une forme de REVELATION à NOUS-MÊME de CE QUE NOUS SOMMES de plus profond et de plus intime.
ESPACE LE CHEMIN VERT – 63 Rue de village 13006 Marseille
Un schéma synthétique , une sorte de rapide résumé sur les raisons et la manière basique d’aborder de façon très schématique l’idée de montée de l’énergie dans le cadre de la pratique de Yoga .
Souvent les élèves n’en mesurent pas toujours immédiatement les tenants et les aboutissants. Une façon d’éclairer et de baliser modestement le chemin, d’en comprendre les leviers.
Nous sommes naturellement très loin d’une exhaustivité…
Si vous avez déjà eu l’occasion de faire un stage de Yoga avec Mathieu cela ne fait pas l’ombre d’un doute !
En revanche, si tel n’est pas le cas , je vais tenter de vous éclairer un peu plus sur le sujet. En effet, les enseignants qui dispensent les cours de cette « forme » de Yoga ne sont guère nombreux. A noter que le Kurma n’ est pas une pratique de Yoga supplémentaire parmi la cinquantaine que compte déjà l’univers du Yoga.
Vous pratiquez déjà le Yoga ? Alors, certainement de même que monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, vous devez vous aussi,faire du « KURMA » sans le savoir.
Kurma c’est la tortue, deuxième avatar du Dieu Vishnou dans l’hindouisme. Vishnou représente les principes de permanence, de continuité et de conservation. C’est aussi le dieu qui s’incarne pour protéger les hommes. C’est le dieu du sommeil (Nidra), souvent représenté comme se prélassant sur les flots (ceux de la mer de lait), allongé sur le serpent (Sheshnaga qui n’a ni début, ni fin). La légende raconte qu’à chacun de ses réveils , il engendre une nouvelle création, contemplant ainsi le monde, depuis là .
Le Kurma Yoga revendique ,comme certains autres d’ailleurs, une authenticité. En tous les cas , il apparaît comme faisant assez peu de prosélytisme. La respiration ou l’art du souffle, comme dans toute forme de Yoga qui se respecte y tient également une place de choix, même si l’approche du Pranayama me parait nettement moins poussée que celle du Natha Yoga dont la pratique du souffle constitue la pierre angulaire de la méthode.
Les poussées fondamentales y occupent une place majeure, lors de chaque début de séance c’est par là que l’on démarre systématiquement la pratique.
En quoi consiste cette approche du Yoga ?
Vishnu
Il s’agira avant toute chose : d’essayer de lâcher les tensions (on « essaye » beaucoup en Kurma, le cheminement et la notion d »aller vers » y sont très important). Il est essentiel de bâtir les poussées fondamentales sur un corps parfaitement bien DETENDU , sinon cela produit des nœuds supplémentaires ce qui serait éminemment contre productif, sans intérêt.
Les poussées ainsi que la manière, dans un premier temps dont elles seront effectuées par le pratiquant sera la bonne. A la longue, il s’agira simplement, selon ses propres dispositions et avancées de tenter de les perfectionner un peu plus au fur et à mesure ..suivant son propre rythme, celui du Kurma….c’est celui de la tortue !
Les poussées
Elles rappellent évidemment, celles effectuées par la tortue, pour se mouvoir et avancer. Celle-ci pousse alors l’ensemble de ses membres dans un effort coordonné et simultané, depuis son centre de gravité vers l’extérieur. Il en sera de même pour nous, nous rechercherons en effet à partir d’un point proximal du corps (proche) à aller vers le distal (le point le plus éloigné de notre centre) . Ceci s’effectuera sur des expirations, plus naturel et plus commode.
La Technique à suivre
Commençons par rapprocher les jambes et les genoux , puis aligner les mains le long des cuisses (une sorte de garde à vous allongé ..)
Shavasana
Maintenir la poussée des lombes au sol : reculer pour ce faire le bassin et les lombes vers l’arrière , en opérant ainsi une rétroversion du bassin, tout en continuant à respirer selon la logique :Talon – épaules- épaules- Mains
Procéder ensuite à l’allongement de la nuque , il y a pour cela plusieurs possibilités proposées :
repousser quelque chose de lourd vers le haut avec le sommet du crâne
ou encore reculer la tête en positon plus haute vers le sommet du tapis
Ce sont là, 2 poussées antagonistes que nous venons d’opérer, celles-ci se situent de part et d’autres de l’axe, l’étirant ainsi sur toute sa longueur.
les sphères d’ épaules (ou tête d’épaules) également appelées Triangle de Kali . Nous veillerons à les appuyer puissamment vers le sol , puis les tenter de les faire glisser vers le nombril intérieur sur une descente convergente, on réduit ainsi le cintre des épaules.
les membres inférieurs (jambes- tibia) : Redresser les pieds à la verticale et pousser les talons en direction du mur d’en face sans décoller les lombes du sol…Respirer toujours.
les membres supérieurs (NB : les bras partent du coude jusqu’à l’épaule; les avants bras partent du poignet jusqu’au coude) . Repousser le centre des paumes des mains en direction des talons .
enfin la poussée de la langue : 2 possibilités là encore
Visualiser la photo de quelqu’un (l’heureux élu !) à qui l’on a une forte envie de tirer la langue , coller sur le plan imaginaire sa photo au plafond , puis étirer puissamment la langue à l’extérieur de la bouche ,vers le haut en direction de la photo, de plus en plus puissamment et …de plus en plus loin. La langue stimule l’énergie.
Positionner la langue en Khechari Mudra et l’appuyer fortement vers la partie molle et en arrière du palais.
Toutes ces poussées qui sont au départ désunies, on va les placer dans un premier travail, les unes après les autres…et peu à peu (cela prend du temps), chercher à les réunir (Yoga ) pour avoir le sentiment de ne réaliser plus qu’une seule et même poussée . Croyez – moi , ça ira de mieux en mieux ! …
Maintenir ces 6 poussées, tout en respirant, bien les maintenir en les serrant toujours un peu plus, serrer au niveau des genoux, des talons, veiller bien à allonger le cou (pensez aux tableaux de Picasso !) ,descendez bien les épaules, étirez la langue…!! Encore plus, ce n’est pas assez ! ….
Puis, une fois que nous estimerons les avoir « suffisamment » maintenues (c’est évidement subjectif, ce sera à chacun d’apprécier afin que cela reste supportable tout de même), nous les relâcherons. Le relâchement des 6 poussée s’effectuera sur une seule et lente (si possible !) expiration, comme si tout se relâchait en même temps. Puis, vient ensuite le moment de la détente et de l’observation, celui de la saveur du relâchement.
Si l’on a bien compris et appréhendé la distinction importante entre le JE (le moi qui agit avec une énergie de volonté et de profonde détermination active) et la CA (celui du « ça se fait »…presque tout seul) ,vous aurez sans doute perçu qu’ici c’est bien effectivement le JE qui travaille dans ce premier travail de découverte des poussées… au fil du temps le mieux sera , comme pour toute pratique de Yoga d’ailleurs , de chercher à travailler avec le CA… « ça viendra » vous dirait Mathieu, cela se fera…
Une fois ce premier échauffement entrepris , quelques postures sont ensuite abordées dans le cours de Kurma Yoga , soit en assise, debout ou encore en position allongé toujours sous la bienveillance des poussées qui s’effectuent par groupe de 3 au minimum.
C’est véritablement une autre façon d’aborder les postures, celles ci ne sont pas tenues très longtemps, en tous les cas dans les groupes dans lesquels j’ai participé lors de stages, il est aussi vrai que cette approche particulièrement précise quant au positionnement des membres du squelette et des articulations est assez exigeante si l’on pousse vraiment sur la durée, très intense , même si nous ne sommes pas dans de l’Yengar….
l’Histoire et l’origine du Kurma Yoga ?
Le Kurma Yoga est un yoga du Sud de l’Inde. A l’origine, comme dans tout bon mythe qui se respecte à l’origine se trouve un déluge. Ce déluge indien nous parle d’une pluie torrentielle de lait. Un océan de lait qui aurait enfouit les 31 trésors qui nous étaient destinés, à nous humains. Des trésors extrêmement précieux dont le dernier trésor étant l’Amrita, cette liqueur d’immortalité qui rend invincible. On dit que sans ce déluge nous serions tous immortels..
Parmi ces trésors celui des 6 poussées fondamentales.
Avant ce déluge, les dieux et les démons se faisaient la guerre, une guerre sans merci. Lorsque ce déluge de lait a envahi le monde, les démons étaient sur le point de l’emporter. Les dieux demandèrent une aide à Vishnou, qui imposa une trêve, au cours de laquelle il proposa aux dieux et aux démons de s’allier afin de baratter l’océan de lait et de faire ainsi remonter les trésors perdus. Alors ils déracinèrent la montagne (et oui les dieux et les démons c’est très puissant !!) le mont Mandara afin de s’en servir de pic pour le barattage. Le problème fut que la montagne s’enfonça dans l’océan compromettant de fait le barattage. Vishnou pris alors la décision de descendre sur Terre pour aider de toute sa puissance , les Dieux doivent pour cela s’incarner, il pris alors la forme de de Kurma en guise d’avatar, la tortue géante pour pouvoir se glisser avec la carapace entre le fond de l’océan et la mont et continuer le processus de barattage entrepris.. La carapace servant de support et de fondement pour stabiliser le Mont Mandara….les trésors purent alors émerger..
Ceux-ci se comptent par séries de 6 , il y a donc 5 séries + un Trésor qui à part , unique , inaccessible: le secret de l’immortalité.
Quels sont ces 31 Trésors ?
1- Commençons par explorer les 6 instruments nécessaires à la pratique du Yoga : le corps pris comme conscience, avec l’ensemble des sensations associées ainsi que les 5 Koshas (gaines d’énergie) ; le sol comme résistance incompressible et une extrême nécessité de faire avec dans ce rapport de couple corps-sol ; la gravité autre élément incontournable qui joue un rôle majeur sur le corps et qui l’influence considérablement, ce dernier n’aura de cesse que de lutter contre pour aller vers (en tous les cas sur Terre) avec la dépense d’énergie qui y est associée ; la respiration ; la Conscience (présence à soi , dans l’instant, seul le présent est éternel !) ; et enfin le rôle de la détermination (prise ici comme une énergie de désir qui permet de se transcender dans une forme passive de non agir)
2- Les 6 poussées fondamentales citées plus haut , elles se pratiqueront sur des moments d’expiration
3- Le travail sur les 6 centres , roues, ou encore chakras respiratoires : base, pubis, ventre, cœur, gorge et front permettant 720 niveaux de respiration
4- Les 6 étapes de la montée de la kundalini: en lien avec les étages des 6 centres.
5- Les 6 niveaux de Conscience.
Le premier niveau représente le stade du sommeil profond. Celui dans lequel nous répondons aux stimuli ( le toucher, le son ou la lumière). Toutefois , nos sens demeurent très engourdis et notre degré de perception et de cognition reste très faible.
Le second niveau est celui du rêve. À ce stade, nous sommes légèrement plus alertes et plus conscients qu’au stade précédent. Lorsque nous sommes plongés dans un rêve, nous vivons des expériences, avons avons des pensées. Le monde que nous créons dans nos rêves peut nous apparaître tellement réel qu’il nous faut parfois quelques instants au réveil pour réaliser que nous étions dans un rêve.
Le troisième niveau de conscience représente l’état de veille. Ce stade caractérise tous les moments conscients de notre vie, il représente près des deux tiers du temps, l’activité du cerveau est légèrement supérieure à celle des deux stades précédents.
Le quatrième niveau de conscience se manifeste la plupart du temps lorsque nous méditons, nous faisans ainsi toucher une part de nous même jusqu’ici insondable, c’est le principe de la brèche de conscience, fugace et évanescente. Cela se produit dans des espaces de paix intérieure (méditation..) , lorsque nous sommes tranquilles et silencieux. Nous prenons conscience que nous sommes un témoin, un observateur de notre vie. Nous ne tentons plus de tout contrôler. Nous devenons attentifs à tout ce qui nous entoure et nous ouvrons ainsi une porte (brèche de conscience) sur notre moi véritable, notre conscience du Soi s’élargit. Le niveau de stress et celui notre pression artérielle baissent , notre système immunitaire se renforce. Lorsque nous faisons cette expérience , notre activité cérébrale est alors bien différente de celle de l’état de veille.
Le cinquième niveau est qualifié de conscience cosmique, celui dans lequel notre esprit observe notre corps matériel. Ce stade de conscience est appelé « cosmique » car il représente les deux qualités de la conscience simultanément, ces qualités étant à la fois localisées et non-localisées. Dans cet état, nous nous sentons reliés ( connectés) au grand tout, contrairement à ce qui se produit dans les niveaux inférieurs. Notre intuition s’accroît, de même que notre compréhension du monde. Lorsque nous atteignons ce niveau, nos ondes cérébrales, lors de toutes activités, sont identiques à celles de quelqu’un qui est en méditation.
Le sixième niveau: Ce niveau à atteindre est appelé conscience d’unité. C’est l’état d’illumination ou d’éveil total et permanent .Nous sommes alors connectés à l’intelligence infinie. Dans cet état de conscience, nous voyons le monde comme une extension de notre propre être. Nous ne percevons plus le «moi» et le «eux», nous transformons le moi personnel en moi universel. C’est celui des grands sages.
6- Le dernier trésor et le seul Trésor UNIQUE qui n’est raccroché à aucun autre : L’Amrita : inaccessible pour nous
Si l’on reprend cette symbolique du barattage de la mer de lait de cette légende du Kurma Yoga , elle correspond à la Sadhana, pratique intense de Yoga, qui une fois effectuée selon une durée fixée à l’avance est sensée opérer et favoriser une profonde transformation intérieure de l’adepte (processus alchimique des barattages de nos énergies) . C’est un travail long, exigeant, parfois répétitif avant d’être parfaitement intégré, lent et progressif, mais dont les progrès seront au rendez-vous et les fruits récoltés pour celui qui suivra patiemment et obstinément le chemin, la voie.
Il est dit que toutefois , les 6 premières poussées devront être « parfaitement » maîtrisées avant de pouvoir aborder les 6 trésors suivants . Il en est ainsi pour chacun des niveaux…Patience et longueur de temps dit le proverbe…et pendant ce temps le travail s’opère par tous les moyens ..le mental continue à s’user un peu plus …favorisant ainsi le processus de ce long travail d’érosion de nos pensées parasites, travail déjà entamé dés le début.
Nous voyons là toute la subtilité de cette approche….au long cours.
Il n’est pas toujours chose facile que de conceptualiser cette croyance de la réincarnation, en tous les cas c’était bien le cas pour moi, car trop souvent confus, peu explicite, c’est pourtant un concept souvent abordé lorsqu’on évoque les notions de « spiritualité « .
On pourrait tout d’abord, tenter de définir dans un premier temps, les contours de ce mot un peu fourre-tout : « spiritualité ».
Pour ce qui me concerne, je le considère comme étant du registre de tout ce qui n’est pas d’ordre matériel, concret, palpable, explicable,démontrable. Le raccrochant finalement à tout ce qui est du domaine de l’invisible en quelque sorte, tout en étant pour autant « manifesté » sous une certaine autre forme, celle d’un autre plan que celui connu de la seule matérialisation- démonstration tangible. Rassemblant des choses qui adviennent à notre présence conscience, sans que pour autant nous en ayons toujours une possible et rationnelle explication.
C’est finalement à la lecture du livre de Patrick Burensteinas ( Un alchimiste raconte) que j’ai trouvé un angle de compréhension , un éclairage qui m’est apparu pertinent et que je souhaite vous faire partager ici .
Le concept de la réincarnation expliqué
« Notre vie entière pourrait être comparée à un voyage en dirigeable et, le jugement final celui de l’instant où, devant nous, se profile la montagne du monde suivant…
Pour franchir cette montagne , il faut avoir une âme suffisamment légère pour pouvoir s’élever. Si l’âme reste trop lourde d’émotions, alors elle doit repartir en voyage, au cours duquel elle tâchera de se délester de ses sacs de sable, afin de se présenter, plus légère la prochaine fois.
Combien de voyages faudra t’il effectuer pour évacuer tous ses sacs ? Autant que nécessaire . Dix mille …s’il le faut ..et autant de vies !! (Sic!).
Ces sacs de sable sont notre soufre (ndlr : Le soufre de l’homme est son émotion . Cf: motio= mouvement). L’âme est un réservoir d’agitations, l’homme n’aura donc de cesse de rechercher à éliminer son « soufre ». Faute de pouvoir passer au monde suivant, nous allons revenir à la carne ( …nous réincarner) et choisir l’endroit le plus probable ou éliminer un peu plus de soufre dans la vie suivante. Et, une fois que nous serons arrivés dans notre nouveau véhicule corporel, nous allons oublier ce pourquoi nous sommes venus.
Et heureusement ! Car la vie serait un véritable casse-tête si l’on devait se souvenir de ses vies antérieures. Nous rechercherions sans cesse ceux que nous avons connus et aimés, les lieux qui nous étaient familiers : nous ne vivrions JAMAIS une nouvelle vie !
Connaissez-vous la jolie légende kabbaliste de l’ange ?
Il se penche sur le berceau du nouveau-né, qui sait déjà tout (!) , et appose son doigt sur ses lèvres en lui disant « chut! ».. ,effaçant du même coup la mémoire de l’enfant, lui permettant ainsi de repartir à zéro.
Le petit creux que nous avons tous entre la lèvre supérieure et le nez serait la marque de ce doigt qui fut posé….
Extrait et inspiré du livre « Un alchimiste raconte « . P-Burensteinas
Alchimie et Yoga
J’ai trouvé dans le parcours de cet alchimiste, beaucoup de similitudes avec celui d’un chercheur en Yoga, d’un apprenti Yogi qui se confronte à la métaphysique en lien avec la pratique. La recherche de l’unité, de la lumière, de la pierre philosophale (la quête de l’alchimiste) qui peut se comparer à la recherche de l’union avec le Soi (la quête du Yogi) . L’objectif d’un alchimiste étant de dissoudre la matière dans la lumière , dans une posture qui est celle de ne rien attendre, juste d’expérimenter et d’observer. Celle également de faire simplement confiance à cette intuition du moment propice…..faire confiance à L’univers et, laisser arriver ce qui doit finalement arriver, car c’est toujours la lumière qui guide nos gestes, n’est ce pas aussi la Conscience qui guide le Yogi dans sa recherche et son évolution ?
Enfin l’objectif de l’alchimiste tient en trois mots : immobile, silencieux et aligné… c’est aussi précisément celui que recherche l’apprenti yogi pour trouver la paix intérieure.
Il apparaît intéressant de sonder régulièrement son état de conscience afin d’observer celui dans lequel l’on se trouve à cet instant précisément , pour nous permettre plus facilement de clarifier notre esprit.
Quels sont ces différents états ?
De l’état le plus lourd au plus léger
D’abord explorons les états du sommeil
Le sommeil profond : c’est le niveau le plus tamassique (pesant, lourd) en terme d’énergie ressentie, celui du sommeil « de plomb » , lorsque on dort d’une traite de 8 à 10 h par jour . Un état duquel on ressort généralement dans une forme de nébulosité sur le plan énergétique, sans véritable souvenir de ce qui s’est passé . (Etat abruti : de type bête de « somme »)
Les Bribes de Conscience : Ici, subsistent seulement quelques souvenirs partiels des rêves, fugaces, décousus.
La conscience que je rêve. Nous sommes ici dans l’état du Rêve éveillé , celui de l’ Etat de Yoga Nidra (l’état 4 ème) . Les choses de notre subconscient remontent à la conscience permettant des ouvertures , favorisant des passages pour la rencontre intérieure et la découverte de nos potentiels endormis, non encore révélés, par filtrage du mental.
Puis les états de veille
l’Eveil inconscient : c’est l’état lorsque je me trouve « dans les nuages », lorsque je fonctionne par automatismes , lorsque je prends toujours les mêmes routes pour me déplacer, quand je conserve scrupuleusement les mêmes habitudes,et les mêmes comportements, je ne me questionne pas ou plus systématiquement et fonctionne en mode pilotage automatique.
l’Eveil conscient. C’est celui de la Conscience Ordinaire , celle qui me permet de « fonctionner » dans le monde
La Conscience d’être conscient . Je suis conscient de ma présence, c’est ce qui peut être expérimenté par exemple en cours de Yoga ; lors de moments d’intériorisation. C’est la posture du « témoin », avec cette petite distance salutaire, cette prise de recul par rapport à la façon dont je vis l’instant.
Les « brèches » d’Eveil . Ce sont des moments ( des sortes de flash) où je suis et je me sens Moi, pleinement en présence, des moments fugaces et évanescents dans lesquels je me sens véritablement « connecté » à ma véritable nature, des moments sporadiques et impermanents d' »éveil » (de réveil pourrait-t’on aussi dire !) . Dans ceux ci, nous nous rapprochons alors de ce que nous sommes véritablement, de notre vraie nature. La réalité n’est cependant pas toujours acceptable, pas toujours facile à assumer par cette entité (personnage) que nous nous sommes construit. Cette personne éduquée , va chercher à filtrer, à masquer afin de « correspondre » parfaitement au moule façonné de l’ interface sociale, à celui d’être éduqué que nous sommes devenu au fil du temps. Les leviers utilisés par notre mental pour se maintenir sur le trône sont extrêmement puissants. La posture du témoin, celle de l’observateur éveillé nous sera toutefois d’une aide précieuse , nous permettant de démasquer et de pointer plus facilement les brèches émergentes du SOi. Comme un volcan qui se réveille crachant le magma depuis les profondeurs , les entrailles . Ici le mot éveilsignifie plus spécifiquement , le fait de se révéler (se réveiller!) à sa véritable nature.
l’EVEIL, pris ici comme un état permanent et absolu- C’est l’état de Conscience de chaque instant, dans tout ce que je fais et tout ce que j’entreprends, dans une forme de détachement et d’acceptation la plus totale. C’est l’ éveil mystique, l’ apanage des êtres éveillés : Yogananda, Bouddha…
A FAIRE !
Régulièrement la nuit et le jour , à des moments récurrents et réguliers que vous aurez choisis à l’avance (heure des repas, moments de pause dans la journée…) :demandez vous simplement à cet instant précisément : dans quel état de conscience je suis ? Le noter …l’accepter .
Celle de l‘Univers représentée par la manifestation de la vibration vitale et pure qui nous arrive : l’ Ether, les radiations cosmiques ; il est également la force potentielle à l’état originel : la force de gravitation, d’attraction, de répulsion, l’électricité, la radio activité ,à l’origine de la vie. Toute force ayant une cause intérieure profonde.
Il représente aussi la force , l’énergie vitale individuelle, c’est le combustible que consomme le corps tout entier pour fonctionner. Sans le prâna il n’y aurait pas de vie possible, c’est grâce à lui que tout être vivant peut vivre. Dans d’autres traditions il est aussi appelé le Ki, le Chi, l’Orgone, la force vitale ou l’Énergie.
Ceux qui pratiquent le yoga connaissent bien le prânâyâma ou science de la respiration, en fait le prâna utilise la respiration pour circuler dans le corps, on ne peut donc pas le limiter à la seule respiration. Sans prâna il n’y aurait pas de mouvement, la nature du prâna EST le mouvement.
Comment éveiller le Prana ?
Le Prâna est donc l’émanation de plusieurs forces.
Il procure VITALITE : diminution de certaines pathologies (rhume, allergie, bronchite…) par une stimulation de sa force vitale ; une meilleure respiration et oxygénation des cellules du corps favorisant la constitution de réserves énergétiques (augmentation de la capacité respiratoire passant ainsi d’un souffle ordinaire fait de 80 % air et de 20 % d’énergie , à l’inverse, à l’aide d’un souffle Yogique nécessitant moins d’air pour un meilleur « rendement énergétique » (20% d’air et 80% d’énergie) avec des répercutions notables sur le corps physique.
Il stimule également notre INTELLIGENCE, le mental étant stimulé par une action augmentée sur la circulation de l’énergie dans les centres nerveux, favorisant meilleure confiance en soi avec, et à la clé un réel pouvoir d’auto guérison renforcé. Tout ceci contribuant à une meilleure clairvoyance, une pensée plus juste, plus aiguisée, rendant ainsi à la personne une plus large autonomie dans son mode de fonctionnement (cf: un des objectifs du yoga)
Comment favoriser /stimuler sa présence ?
– La manifestation la plus évidente du Prâna dans notre corps est qu’il nous force à respirer. De ceci ,en résulte le mouvement de nos poumons. Il s’agira alors de « maîtriser » le souffle par des mouvements respiratoires amplifiés et ondulatoires, par l’action des poumons dont on cherchera à stimuler le potentiel respiratoire (=VO2 max*).
*V pour « volume », O2 pour « oxygène », max pour « maximal ») est l’abréviation de « consommation maximale d’oxygène »: c’est la quantité maximale d’oxygène que le corps est capable d’extraire de l’air, puis de transporter jusqu’aux cellules du corps.
– Il s’agira de rendre tout autant régulière que consciente sa respiration,d’ apprendre à la concentrer afin de conduire ce prâna absorbé, vers les centres nerveux où il pourra alors s’accumuler.
C’est précisément cette discipline qui comprend la prise de conscience et le contrôle du prâna au moyen de la concentration et de la respiration régulière que l’on appelle « prânâyâma ».
On distingue 5 sortes de prâna qui animent chacune une partie du corps, on les appelle aussi VAYUS.
Il s’agit de :
– Prâna vayu qui gère l’absorption de l’air et tout ce qui pénètre dans le corps,
– d’Udhana vayu qui gère tout ce qui sort par le haut car il est situé dans la gorge mais il détermine aussi notre aspiration dans la vie;
– d’Apana vayu qui gère toutes les éliminations du bas,
– Samana vayu qui s’occupe des mouvements digestifs est situé dans la région du nombril ;
– Vyana vayu est le chef de tous les autres mouvements du corps, il est répand, diffuse et fais circuler l’énergie dans tout le corps.
Le prâna (énergie d’absorption) est situé dans le coeur et dans la tête, l’apana (énergie d’excrétion) est logé à la base de la colonne vertébrale. Ce sont les deux plus important car considérés comme les deux pôles de la respiration.
J’interviens de façon bi-hebdomadaire depuis près de 2 ans au sein de cet EPHAD du réseau Korian sur Marseille (NDLR: LA LOUBIERE- Château Gombert (13) ) , j’ai été convié par la responsable animation à participer à cette journée, afin de présenter la pratique aux personnes en présence (direction, médecins, familles) ; de proposer une séance et une démonstration de l’activité YOGA SUR CHAISE au sein du département Alzheimer dans le cadre de la journée mondiale de la maladie le 20 Septembre dernier.
Tous les résidents ainsi que leurs familles étaient conviés pour assister et participer à différentes activités proposées (jeux, lectures, participation à la réalité virtuelle en vision 3D sur le principe de la vision 3D, appréhender l’espace ..). Après-midi suivie d’un goûter et d’un moment convivial d’échange avec les résidents.
Pour informer des actions et de l’existence de l‘Association nationale R.V.H.Y « Recherche en Yoga pour changer le regard sur la Vieillesse et le Handicap » à laquelle j’adhère le dispositif exposé était le suivant :
Mise en place du stand avec les flyers de présentation de l’association
Présentation du film (DVD) : la pratique du « Yoga sur chaise » en maison de retraite et en foyer de résidence.
6 participants ont assistés à la séance essentiellement des nouveaux (2 sont partis pendant la séance en catimini… J) ,non habitués à la pratique dispensée, notamment 2 nouvelles personnes du secteur Alzheimer . Les résidents de ce secteur jusqu’ici n’étaient pas conviés à la pratique de Yoga sur chaise. Ceci s’est conclu par une potentielle ouverture de la pratique sur chaise des résidents de ce secteur Alzheimer au sein de cet établissement que je visite tous les 15 jours. Ceci s’est traduit dans la semaine qui a suivie par la participation d’une des 2 personnes présentes.
Mon constat
Les envies et les élans à pratiquer sont de plus en plus nombreux, et plus de personnes se retrouvent dans le cercle.. J’attribue ceci au fait qu’elles apprécient sincèrement l’attention qu’on leur porte, l’énergie qu’on peut leur emmener…c’est véritablement une question de reconnaissance de la personne comme le précise souvent Jeannot dans la formation. Ma présence est maintenant régulière depuis près de 2 ans dans cet établissement et un véritable lien se tisse de façon régulière avec l’ensemble des résidents que je croise dans l’EPHAD et que je cotoie régulièrement, en plus des autres qui pratiquent dont le retour est différent, quelque chose s’est passé dans leur état énergétique. Du coup ils ont envie de partager ce moment convivial et se mettre eux aussi (essayer du moins) à la pratique pour faire ensemble. C’est un fait
Quelques photos de la pratique dispensée tout au long de l’année