Agir et non agir éclairé par la sagesse de la Bhagavagîtâ , un texte littéraire sur l’histoire de l’hindouisme devenu un guide spirituel (le chant du bienheureux..).Un titre si évocateur qu’il en ferait presque rêver, tellement ceci peut paraître hors d’atteinte pour nous autres, trop souvent avec nos œillères,enfermés et verrouillés dans nos vies ordinaires..

Un texte très (trop) peu évoqué lors des enseignements de Yoga et pourtant toute la philosophie qui donne corps à la pratique du Yoga, y est ici bien posée. Nous sommes contraints à travers cet être social que nous sommes, qui appartient à cette humanité d’agir en permanence afin de nous « relier » à nos semblables, pour accomplir notre destin et exister ainsi à travers nos actes .

L’action du NON- AGIR  serait donc cet acte d’ AGIR avec toutefois ce soucis permanent d’œuvrer pour le bien collectif, de procurer du bien être autour de soi,de faire « le bien » (c’est bien ici la part du Soi qui est mise en avant et non pas exclusivement celle du Moi (cette part de nous qui souhaite en permanence retirer bénéfices et avantages de tous ses actes accomplis ou à accomplir).

Le non Agir doit donc être compris comme un AGIR mais en y incorporant un notion de détachement, dans un esprit et dans une dimension collective, notre action devra alors dépasser nos seuls propres bénéfices individuels et profiter au collectif.. La question qu il s’agira de se poser : Dans ce que je suis en train de faire là , dans l’instant, par mon action, est ce que ce que j’aide aussi les autres à avancer ?…

Vous mesurez le chemin ?

Et pourtant là se cache bien une des clés de la libération de nos propres souffrances que nous occasionne en permanence notre mental, sur lequel un réel travail pour l’apaiser doit être sérieusement entrepris (travail sur Soi, travail mental) pour le pacifier , sinon rien de tout cela n’est alors possible ou envisageable.

Comment pourrais-je bien aider les autres si je suis moi-même bombardé et accaparé en permanence par mes soucis mentaux en mode passif ?

La vie s’accomplira quoique vous fassiez et se déroulera toujours certes, le chemin se fera avec toutefois son lot de souffrances à endurer qu’il faudra bien se trimbaler en l’état jusqu’au bout, du bout.

Je prends conscience du chemin qu’il me reste à faire, et comme pour tout c’est le premier pas qui est souvent le plus difficile à faire… mettons nous déjà en chemin.

Si cet éclairage vous a inspiré, et que vous pensez qu ‘il peut inspirer quelqu’un de votre entourage alors partager le généreusement..

Bonne écoute…..ouvrez grand les oreilles !

Ressources complémentaires

https://www.chinmayafrance.fr/03VEDANTA/textes-vedanta-bhagavad-gita.html

A écouter -Podcast France Culture :

A lire

Nous savons tous, à travers ce que nous entendons, ce que nous lisons, ou encore à travers ce que nous observons en nous lorsque nous pratiquons pour ceux qui suivent des cours régulièrement, que la pratique produit de réels et sérieux effets bénéfiques sur la santé.

S’il est vrai que ces pratiques sont éprouvées depuis des milliers d’années, de manière empirique, intuitive, transmises de maître à disciple, d’enseignants à apprenants, nous allons toutefois ici tenter d’éclairer notre point de vue de façon plus expérimentale sous un angle inhabituel, celui du scientifique.

Origine

Le Yoga est une pratique à la fois corporelle, énergétique et mentale qui tire ses origines de l’ancienne philosophie indienne , il y a plus de 4000 ans, on pense qu’il s’agissait alors à l’époque de pratiques plutôt méditatives que posturales qui viendront quant à elles plus tardivement.


Plus récemment, le Yoga a suivi le mouvement de la société, tout comme d’autres pratiques énergétiques ou méditatives afin d’ être utilisé (adapté?) à des fins plus thérapeutiques orientées santé et bien-être.
Différents styles* de Yoga sont apparus en complément du Hatha Yoga traditionnel qui est celui des origines, sans doute pour répondre un peu plus à une demande croissante à des attentes et des besoins toujours plus variés.

Pour autant, la source reste la même : il n’y a bien pourtant qu’un seul Yoga qui agit dans un seul et même but, celui de la libération des conditionnements , celui de la connaissance personnelle, même si celui-ci a pourtant bien évolué dans sa forme, depuis les origines.

En revanche tous les Yoga ne travaillent pas de la même manière les postures, les techniques de respiration, de concentration et la méditation selon les styles.

* Ananda, Anusara, Ashtanga, Bikram, Iyengar, Kripalu, Kundalini, Viniyoga entre autres…

Les bienfaits du yoga

En Occident , le fait d’attester d’études dites scientifiques sur les sujets abordés donne souvent plus de résonance et de crédit aux contenus enseignés, c’est ainsi.

Voici donc quelques données sur le yoga et sa pratique.

-De récentes études * sur des sujets souffrants de lombalgie chronique attestent qu’une série de postures adaptées peut réduire la douleur et améliorer la locomotion.


-La pratique du Yoga procure également des bénéfices sur la santé comme la réduction du rythme cardiaque ou encore celui de la pression artérielle,  il soulage également anxiété et dépression.


-dans certains cas  toutefois certaines pratiques et techniques seront à éviter dans des cas spécifiques : en cas de glaucome (pression artérielle très élevée) , sciatique ou concernant les femmes enceintes (posture sur le ventre notamment , ou encore des souffles et des rétentions trop appuyés).


Pour l’ensemble de ces raisons , il est bon de se faire guider par  un enseignant de Yoga qui aura été solidement formé à l’ensemble de ces techniques, d’apprécier l’expérience et la formation de votre enseignant.


On pourra par exemple pour cela procéder par sondage autour de soi , se renseigner (le bouche à oreille étant encore ici la meilleure des approches) et bien veiller de porter à la connaissance de votre instructeur votre état général si nécessaire  afin qu’il puisse en tenir compte.

Yoga et santé 

La pratique du yoga selon un rapport 2007 de la NHIS *  qui portait sur les approches complémentaires que les américains consacraient à la santé, atteste que le Yoga est la 6 eme pratique complémentaire de santé la plus utilisée chez les adultes outre atlantique.

Le nombre de pratiquants à également augmenté de 180% entre 2012 et 2016 aux Etats-Unis

En 2012 il y avait 20 millions de Yogi (pratiquants du Yoga) et ils seraient 36 millions aujourd’hui (soit 1 américain sur 10).

Le nombre d’hommes passerait quand à lui de 2 à 10 millions!

De plus, il y aurait 34% des américains prêt à essayer le Yoga dans les 12 prochains mois!
(Source: https://www.yogaalliance.org/2016YogaInAmericaStudy)

les principales motivations évoquées pour la pratique du yoga sont les suivantes :

  • préserver et maintenir une bonne santé,
  • longévité, bien être,
  • améliorer sa condition physique,
  • soulager le stress,
  • améliorer la qualité de vie.

Le Yoga peut aussi être utilisé pour soulager des maux spécifiques (maux chroniques du dos, arthrite, anxiété cf: Stéphane HaskellComment le yoga m’a sauvé et peut tous nous aider.)

Effets secondaires et risques potentiels dans la pratique du Yoga

le Yoga est généralement sans danger pour les personnes en bonne santé, si toutefois celui-ci est pratiqué de façon appropriée par un instructeur bien formé  et qualifié. Ceux qui pratiquent le Yoga ne rencontrent généralement que des bénéfices physiques, énergétiques, mentaux et les blessures physiques réelles sont quasi inexistantes (je n’en ai encore jamais vu en 15 ans !) .
Seules des tensions liées à des tensions nerveuses pourraient potentiellement se manifester au démarrage, pour s’atténuer ensuite au fil de la pratique, il est également possible de rencontrer à postériori quelques courbatures à la suite d’une séance (ce n’est pas systématique) associées à des muscles/zones que nous ne sollicitons pas assez qui disparaissent dans les 2 jours. Cela doit au contraire porter votre attention de façon positive sur ce qui travaille en vous, chez vous.

Les études scientifiques sur le sujet

Les études effectuées sur le sujet attestent qu’effectivement le Yoga agit positivement sur les douleurs dans le bas du dos, la qualité de vie, réduit le stress, la fréquence du rythme cardiaque ainsi que la pression artérielle, soulage anxiété, dépression , insomnies, améliore la condition physique, procure force et souplesse.

Quelques compte-rendus d’études (voir références à la 2-fin de l’article)

1-Une étude (source NCCIH*)  portant sur 90 personnes souffrant de douleurs au bas du dos chroniques  a constaté que les participants qui ont pratiqué le yoga (ndlr:Iyengar ) avaient significativement moins d’incapacité, de douleur et la dépression au bout de 6 mois ).

2- Dans une étude de 2011, une comparaison a été faite attestant que sur 228 personnes souffrant de lombalgie chronique ceux qui suivaient les cours de yoga avaient de bien meilleurs résultats dans la réduction et l’amélioration des symptômes  que ceux qui pratiquaient en autonomie à partir d’un seul livre chez eux.

3-Selon une autre étude de 2011, sur les 313 adultes souffrant de maladies chroniques, lombalgies récurrentes, 12 cours de yoga hebdomadaires ont eu de meilleurs résultats que les soins médicaux habituels

En revanche pas de preuve scientifique concernant l’amélioration de l’asthme en lien avec la pratique.

Le critère de la formation des enseignants : une donnée à ne pas négliger !

Il existe en effet de très nombreux et variés programmes de formation, ceux ci n’étant pas régis par une norme nationale (et c’est parfois tant mieux!). Pour autant, il est bon de garder en mémoire qu’enseigner exige un temps de pratique et de maturation généralement assez long, et que certains programmes ou formations accélérés ne sont pas très adaptés à cette pratique. Certains programmes de formation peuvent en effet aller de quelques semaines (quelques heures) à plusieurs années (500 heures et plus) en fonction des styles de yoga  !

Il est courant de dire et de lire que le yoga doit s’adapter au pratiquant :

Questions:

Faut-il donc aménager de façon systématique les postures en fonction du public ? ce n’est pourtant pas l’approche de tous les enseignants ,pour autant en sont-ils de moins bons médiateurs ?

 

Ne faut-il pas aussi parfois passer la barrière de nos propres limites physiques  habituellement « supportables » et tenter de dépasser un peu sa zone de confort?

 

Renseignez-vous donc préalablement sur les exigences du type de yoga auquel vous vous intéressez, les cours d’essai sont aussi intéressants pour cela.

*Le NCCIH  est le plus important bailleur de fonds public de la recherche biomédicale dans le monde. (Site internet: nccih.nih.gov)

Vidéo-  La science derrière le Yoga

Références : – En Anglais

  1. Birdee GS, Legedza AT, Saper RB, et al. Caractéristiques des utilisateurs de yoga: résultats d’une enquête nationaleJournal of General Internal Medicine . 2008; 23 (10): 1653-1658.
  2. Kiecolt-Glaser JK, Christian L, Preston H, et al. Le stress, l’ inflammation et la pratique du yogaPsychosomatic Medicine . 2010; 72 (2): 113-121.
  3. Oken BS, Zajdel D, Kishiyama S, et al. Randomisée, contrôlée, essai de six mois de yoga chez les personnes âgées en bonne santé: effets sur la cognition et de la qualité de vieThérapies alternatives en santé et en médecine . 2006; 12 (1): 40-47.
  4. Raub, JA. Effets psychophysiologiques de hatha yoga sur la fonction musculosquelettique et cardiorespiratoire: une revue de la littératureLe Journal de médecine alternative et complémentaire . 2002; 8 (6): 797-812.
  5. Ross A, Thomas S. Les avantages pour la santé du yoga et l’ exercice: un examen des études comparativesJournal de médecine alternative et complémentaire . 2010; 16 (1): 3-12.
  6. Sherman KJ, Cherkin DC, Wellman RD, et al. Un essai randomisé comparant le yoga, les étirements et un livre d’ auto-prise en charge des douleurs lombaires chroniquesArchives of Internal Medicine . 2011; 171 (22): 2019 à 2026.
  7. Uebelacker LA, Epstein-Lubow G, Gaudiano BA, et al. Hatha yoga pour la dépression: un examen critique de la preuve de l’ efficacité, les mécanismes d’action plausibles, et les orientations pour la recherche futureJournal de la pratique psychiatrique . 2010; 16 (1): 22-33.
  8. Wren AA, Wright MA, Carson JW, et al. Yoga pour la douleur persistante: les nouvelles découvertes et des orientations pour une pratique ancienneDouleur . 2011; 152 (3): 477-480.