Le concept de réincarnation

Il n’est pas toujours chose facile que de conceptualiser cette croyance de la réincarnation, en tous les cas c’était bien le cas pour moi,  car trop souvent confus, peu explicite, c’est pourtant un concept souvent abordé lorsqu’on évoque les notions de  « spiritualité « .

On pourrait tout d’abord, tenter de définir dans un premier temps, les contours de ce mot un peu fourre-tout : « spiritualité ».

Pour ce qui me concerne, je le considère comme étant du registre de tout ce qui n’est pas d’ordre matériel, concret, palpable, explicable,démontrable. Le raccrochant finalement à tout ce qui est du domaine de l’invisible en quelque sorte, tout en étant pour autant  « manifesté  » sous une certaine autre forme, celle d’un autre plan que celui connu de la seule  matérialisation- démonstration tangible.  Rassemblant des choses qui adviennent à notre présence conscience, sans que pour autant nous en ayons toujours une possible et rationnelle explication. 

C’est finalement à  la lecture du livre de Patrick Burensteinas ( Un alchimiste raconte) que j’ai trouvé un angle de compréhension , un éclairage  qui m’est apparu pertinent  et que je souhaite vous faire partager ici .

Le concept de la réincarnation expliqué

« Notre vie entière pourrait être comparée à un voyage en dirigeable et, le jugement final celui de l’instant où, devant nous, se profile la montagne du monde suivant…

Pour franchir cette montagne , il faut avoir une âme suffisamment légère pour pouvoir s’élever. Si l’âme reste trop lourde d’émotions, alors elle doit repartir en voyage, au cours duquel elle tâchera de se délester de ses sacs de sable, afin de se présenter, plus légère la prochaine fois.

Combien de voyages faudra t’il effectuer pour évacuer tous ses sacs ? Autant que nécessaire . Dix mille …s’il le faut ..et autant de vies !! (Sic!).

Ces sacs de sable sont notre soufre (ndlr : Le soufre de l’homme est son émotion . Cf: motio= mouvement). L’âme est un réservoir d’agitations, l’homme n’aura donc de cesse de rechercher à éliminer son « soufre ». Faute de pouvoir passer au monde suivant, nous allons revenir à la carne ( …nous réincarner) et choisir l’endroit le plus probable ou éliminer un peu plus de soufre dans la vie suivante. Et, une fois que nous serons arrivés dans notre nouveau véhicule corporel, nous allons oublier ce pourquoi nous sommes venus.

Et heureusement ! Car la vie serait un véritable casse-tête si l’on devait se souvenir de ses vies antérieures. Nous rechercherions sans cesse ceux que nous avons connus et aimés, les lieux qui nous étaient familiers : nous ne vivrions JAMAIS une nouvelle vie !

Connaissez-vous la jolie légende kabbaliste de l’ange ?

Il se penche sur le berceau du nouveau-né, qui sait déjà tout (!) , et appose son doigt sur ses lèvres en lui disant « chut! ».. ,effaçant du même coup la mémoire de l’enfant, lui permettant ainsi de repartir à zéro.

Le petit creux que nous avons tous entre la lèvre supérieure et le nez serait la marque de ce doigt qui fut posé….

Extrait et inspiré du livre « Un alchimiste raconte « .  P-Burensteinas

Alchimie et Yoga 

J’ai trouvé dans le parcours de cet alchimiste, beaucoup de similitudes avec celui d’un chercheur en Yoga, d’un apprenti Yogi qui se confronte à la métaphysique en lien avec la pratique. La recherche de l’unité, de la lumière, de la pierre philosophale (la quête de l’alchimiste) qui peut se comparer à  la recherche de l’union avec le Soi  (la quête du Yogi) . L’objectif d’un alchimiste étant de dissoudre la matière dans la lumière , dans une posture qui est celle de ne rien attendre, juste d’expérimenter et d’observer.  Celle également de faire simplement confiance à cette intuition du moment propice…..faire confiance à L’univers et, laisser arriver ce qui doit finalement arriver, car c’est toujours la lumière  qui guide nos gestes,  n’est ce pas aussi la Conscience qui guide le Yogi dans sa recherche et son évolution ? 

Enfin l’objectif de l’alchimiste tient en trois mots : immobile, silencieux et aligné… c’est aussi précisément celui que recherche l’apprenti yogi pour trouver la paix intérieure.

Un alchimiste raconte
Edition J’ai lu- Aventure secrète

Il apparaît intéressant de sonder régulièrement son état de conscience afin d’observer celui dans lequel l’on se trouve à cet instant précisément , pour nous permettre plus facilement de clarifier notre esprit.

Quels sont ces différents états ?

De l’état le plus lourd au plus léger

D’abord  explorons les états du sommeil

  1. Le  sommeil profond : c’est le niveau le plus tamassique (pesant, lourd) en terme d’énergie ressentie, celui du sommeil « de plomb » , lorsque on dort d’une traite de 8 à 10 h par jour . Un état duquel on ressort généralement  dans une forme de nébulosité sur le plan énergétique, sans véritable souvenir de ce qui s’est passé . (Etat abruti : de type bête de « somme »)
  2. Les Bribes de Conscience : Ici, subsistent seulement quelques souvenirs partiels des rêves, fugaces, décousus.
  3. La conscience que je rêve. Nous sommes ici dans l’état du Rêve éveillé , celui de l’ Etat de Yoga Nidra (l’état 4 ème) . Les choses de notre subconscient remontent  à la conscience permettant des ouvertures , favorisant des passages pour la rencontre intérieure et la découverte de nos potentiels endormis, non encore révélés, par filtrage du mental.

Puis les états de veille

  1. l’Eveil inconscient : c’est l’état lorsque je me trouve  « dans les nuages », lorsque je fonctionne  par automatismes ,  lorsque je prends toujours les mêmes routes pour me déplacer, quand je conserve scrupuleusement les mêmes habitudes,et les mêmes comportements, je ne me questionne pas ou plus systématiquement et fonctionne en mode pilotage automatique.
  2. l’Eveil conscient. C’est celui de la Conscience Ordinaire , celle qui me permet de « fonctionner » dans le monde
  3.  La Conscience d’être conscient . Je suis conscient de ma présence, c’est ce qui peut être expérimenté par exemple en cours de Yoga ;  lors de moments d’intériorisation. C’est la posture du « témoin », avec cette petite distance salutaire, cette prise de recul par rapport à la façon dont je vis l’instant.
  4. Les « brèches » d’Eveil .  Ce sont des moments ( des sortes de flash) où je suis et je me sens Moi, pleinement en présence, des moments fugaces et évanescents dans lesquels je me sens véritablement  « connecté » à ma véritable nature, des moments sporadiques et impermanents d' »éveil » (de réveil pourrait-t’on aussi dire !)  . Dans ceux ci, nous nous rapprochons alors de ce que nous sommes véritablement, de notre vraie nature.  La réalité n’est cependant pas toujours acceptable, pas toujours facile à assumer par cette entité (personnage) que nous nous sommes construit. Cette personne éduquée , va chercher à filtrer, à  masquer afin de  « correspondre » parfaitement au moule façonné de l’ interface sociale, à celui d’être éduqué que nous sommes devenu au fil du temps. Les leviers utilisés par notre mental  pour se maintenir sur le trône sont extrêmement puissants. La posture du témoin, celle de l’observateur éveillé nous sera toutefois d’une aide précieuse , nous permettant de démasquer et de pointer plus facilement les brèches émergentes du SOi.  Comme un volcan qui se réveille crachant le magma depuis les profondeurs , les entrailles . Ici le mot éveil signifie plus spécifiquement , le fait de se révéler (se réveiller!) à sa véritable nature.
  5. l’EVEIL,  pris ici comme un état permanent et absolu-  C’est l’état de Conscience de chaque instant, dans tout ce que je fais et tout ce que j’entreprends, dans une forme de détachement  et d’acceptation la plus totale. C’est l’ éveil mystique, l’ apanage des êtres éveillés : Yogananda, Bouddha…

A FAIRE ! 

Régulièrement la nuit et le jour , à des moments récurrents et réguliers que vous aurez choisis à l’avance (heure des repas, moments de pause dans la journée…) :demandez vous simplement à cet instant précisément : dans quel état de conscience je suis ? Le noter …l’accepter .