Kapâlabhati signifie lumière (Bhati) dans le crâne (Kapâla), en somme nous recherchons à travers cette technique à faire briller le crâne,à le purifier et le nettoyer comme l’on briquerait un bronze ou un objet en cuivre .
Le principe consiste à expulser puissamment l’air des narines, violemment serai-je même tenté de dire.
C’est un technique qui se place en début de séance pour poser la pratique, une sorte de préambule savoureux pour accueillir la séance à venir de la meilleure façon.
L’objectif est de vider les poumons d’un maximum de gaz carbonique emmagasiné et les régénérer d’air frais et de prana (voir article), pour permettre une bonne oxygénation du sang.
Ici l’inspiration sera passive alors qu’au contraire l’expiration sera très active .

La technique 

La technique consiste à prendre une assise confortable pour soi, de bomber un peu le thorax en inspirant un peu pour écarter les cotes légèrement .
On va conserver cette posture, puis raffermir le ventre en le rentrant légèrement  et ne plus bouger de cette position pendant tout le souffle (essayez tout de suite pour ressentir l’effet, c’est très important pour bien comprendre le mécanisme)
On veillera à resserrer la racine (mulabandha) on portera son attention à la racine du nez, on positionne le souffle comme s’il partait du plexus solaire ou tout en haut de la racine nez selon chacun, l’idée est de sentir la technique.
3 règles de bases sont à observer :

1- Sous le nombril plus rien ne bouge, c’est la sangle abdominale qui reste le moteur de l’exercice, on va la contracter brutalement (les grands droits particulièrement), c’est cette contraction qui provoque l’expulsion brutale de l’air.Ensuite une fois l’expulsion opérée ,relâcher simplement la sangle abdominale, ceci fait mécaniquement entrer une quantité d’air dans les poumons passivement et sans bruit.

2- On expire 80 % du temps (active)  et l’inspiration (passive) occupe 20% environ alors que d’ordinaire c’est l’inverse qui s’opère.

3- Il ne faut pas entendre le souffle qui entre (on peut éventuellement se boucher les oreilles pour vérifier sur les premiers souffles)

Cette pratique lorsqu’on débute, peut parfois provoquer un léger état d’étourdissement (hypoventilation) mais rien de grave , en cas de panique « mentale » prendre une lente et longue inspiration puis expirer très lentemement..puis reprendre à nouveau la technique

Entrainement progressif 

 
Les souffles se succèdent en rafales pendant 1 à 3 minutes au début (suivis ensuite d’une profonde et longue inspiration, on conserve le souffle quelques instants puis on relâche lentement le souffle ) et…. on recommence.
Idéalement il s’agira de procéder à 3 séries d’une longueur adaptée à chacun, mais mesurée et non aléatoire (on se cale sur une mesure que l’on tiendra pour les 3 séries ( 1,3, 5, 7 …minutes, on aime bien les nombres impairs en Natha Yoga c’est pas commun..!.)
Ensuite avec un peu d’habitude rechercher à augmenter la durée (10 à 15 minutes puis 1 gathika (25 minutes pour les plus initiés) .
C’est un exercice puissant, il est bon d’y aller progressivement

Les effets produits :

 
Sur le plan physique :
– Stimule la sangle abdominale et masse les organes internes autour de cette zone (tube digestif) , la digestion devient plus active notamment après un bon repas , elle s’accélère évitant ainsi les sensations de lourdeurs généralement occasionnés pendant la digestion .
– Agit sur le diaphragme en entretenant  sa mobilité et s souplesse par le jeu de la sangle abdominale
– Lutte contre la constipation
 
Sur le plan mental
Une grande ouverture et une grande fraicheur s’opère dans le crâne, la technique porte bien son nom, un état d’immobilité et de profonde saveur s’observe alors, le souffle et les pensées en font de même.
 
Sur le plan énergétique 
Ce souffle constitue un stimulant sans pareil par l’action en profondeur sur le systême neurovégétatif notamment, en augmentant le taux d’oxygène dans le sang tout en expulsant le taux de gaz carbonique, procurant détente et apaisement.
Il existe plusieurs variantes de ce souffle majeur. Nous en verrons d’autres, ici c’est la version de base qui est abordée.
Bonne pratique
 
Une explication du souffle de Kapalabhati et de ses effets par un Swami devant quelques personnes……

La pratique consciente du souffle (pranayama) guide et dirige nos énergies internes, celle -ci est parfaitement capable de les apaiser, de les stimuler sans pour autant les agiter comme le ferait une émotion par exemple.

Les souffles ont une large palette de possibilités et de qualités, variant de souffles de nettoyage (bastrika, kapalabhati) ou de purification; des suspensions (le souffle s’arrête dans l’instant comme une stupéfaction !) des rétentions (qui peuvent être effectuées à poumons vides pour potentialiser toute l’énergie et la concentrer, la condenser en un point, gagnant ainsi en puissance et en intensité  ou bien encore à poumons pleins pour diffuser, expanser et faire rayonner toute l’énergie mobilisée par la technique) . La palette est vaste !

Le souffle ouvre des espaces, il dénoue. Pour autant, il demeure primordial pour le néophyte de bien les utiliser et de savoir les « dompter » progressivement et intelligemment dans les techniques posturales (Asana) qui sont abordées dans un cours.

Comment s’y prendre ?

Lorsque une pratique de souffle est effectuée en début de cours, en assise ou bien allongé, il est alors envisageable d’essayer toute pratique de souffle proposée, sans contre indication aucune, les rétentions pourront alors être initiées mais toujours sans trop forcer (pousser un peu oui mais pas « forcer »), dans un premier temps  pour apprivoiser la bête, c’est subtil, tout est dans l’art du dosage de là où il est possible d’aller explorer à l’intérieur(!!)

 

La mise en posture

La posture ou Asana est l’art de se positionner dans un archétype, de prendre une forme déterminée et de s’y laisser consciemment enfermer tout en y étant parfaitement à l’aise et concentré puis d’y faire des souffles, c’est là que toute la vigilance doit s’opérer pour le pratiquant.

Pour une posture que l’on aborde pour la toute première fois, pas connue, la première étape consiste déjà par la découvrir du point de vue du corps physique. C’est pour cela que généralement l’enseignant la montre afin que le cerveau de élève l’intègre par la visualisation, s’y familiarise dans un premier temps les yeux ouverts, afin de s’en faire une première représentation mentale.

L’enseignant guide ensuite l’élève dans l’entrée dans la posture en y précisant le souffle à opérer dans l’objectif visé. Pour autant chacun devra en fonction de son niveau de pratique adapter les exigences à ses possibilités. En effet tout d’abord on règle !

Pour les débutants

Effectuer La prise de posture sur un souffle sans rétention :  le temps d’ Inspiration=  le temps d’ Expiration au départ sur quelques souffles,

Si tout se passe bien, nous passerons  ensuite sur un rythme de 1/2 (on double le temps d’expiration par rapport à l’inspiration). Y effectuer quelques souffles en ne phagocytant pas les expirations et en veillant à bien les terminer bien jusqu‘au bout et en les visualisant.

ex: Inspiration 4 secondes / Expiration : 8 secondes (ou 3/6; 5/10…)

Une fois ce rythme en place seulement avec une posture physique dans laquelle on se trouve à l’aise on cherchera alors  à y placer des rétentions, ne pas se presser, cela peut aussi prendre parfois du temps , l’essentiel étant de ne pas se bloquer, et de toujours veiller à bien faire circuler les énergies (les souffles) , de ne pas s’asphyxier ce qui n’aurait pas de sens dans la pratique.

On commencera par un rythme de 1/1/2 c’est-à-dire j’inspire sur 4 secondes, puis je fais une rétention de 4 secondes puis j’expire en 8 secondes. J’effectue quelques souffles sur ce rythme-là et m’y familiarise à nouveau.

Puis si tout va bien seulement, je passe alors sur l’échelon supérieur 1/2/2 (4 secondes d’inspiration, 8 secondes de rétention à poumons pleins, puis 8 secondes d’expiration°). => J’effectue quelques souffles sur ce rythme.

Puis si tout va bien je passe sur l’échelon supérieur 1/3/2 (4 sec I°, 12 secondes de RPP, puis 8 secondes d’X°)=> j’effectue quelques souffles sur ce rythme.

Puis si tout va bien je passe ensuite sur l’échelon visé de 1/4/2 (4 sec I°, 16 secondes de RPP, puis 8 secondes d’X°)=> j’effectue quelques souffles sur ce rythme.

Là, je suis parfaitement inscrit dans le rythme (matra) de la posture, dans la structure proposée mais il reste primordial d’écouter son propre rythme et de ne pas vouloir aller trop vite, au risque de ne pas être dans la bonne attitude yogique c’est-à-dire celle qui associe  fermeté dans la posture dans laquelle on est à l’aise et dans laquelle on peut rester « un certain temps » pour y unir le physique ,l’énergétique et le mental.

Chaque posture doit donc être approchée avec le souffle qui convient à chacun et dans lequel on se trouve à l’aise dans lequel il est possible de se détendre.  Il ne s’agira en aucun cas d’y faire advenir une quelconque sensation d’angoisse ou d’anxiété que les souffles mal utilisés pourraient éventuellement stimuler ou provoquer. Avec de la persévérance et surtout beaucoup de lâcher prise, le souffle finira par tranquillement par s’étirer et s’affiner à la longue.

Prenez patience, faites-vous confiance, surtout ne pas vous brusquer, Le Yoga reste avant tout une pratique de patience , elle demande une approche temporelle au long cours pour des résultats qui s’inscriront durablement comme des sillons inscrits dans le corps, procurant bien-être et écoute intérieure. Le jeu des énergie est très subtil.

Au fur et à mesure de nos pratiques et du temps que nous y consacrerons, l’on découvrira de nouvelles portes, de nouveaux espaces intérieurs toujours plus savoureux guidés par ce merveilleux vaisseau qu’est le souffle.

 

 

Approches des rythmes des souffles : 1/1 ; 1 /2 ; puis 1/1/2 ; puis 1/2/2 ; puis 1/3/2 ; puis enfin 1/4/2.

 

 

Cet article est inspiré de l’enseignement de Jean Klein (1912-1998), musicologue et médecin de formation , qui a passé ses années de jeunesse à rechercher l’essence de la vie. Il demeurait convaincu de l’existence d’un « principe indépendant de toute société et il ressentait le besoin d’explorer cette conviction.

 

 

 

Ce que l’on appelle le corps n’est qu’une enveloppe dans laquelle vit un corps subtil. Ce corps intérieur est une énergie subtile, la force vitale qui soutient le corps physique. Toute notre sensibilité dépend de notre force vitale.


De manière paradoxale bien que le corps subtil réside dans le corps physique, il rayonne bie n au delà de lui et rencontre l’environnement. Ainsi, le corps dans sa totalité a une extension bien plus grande que ce que l’on croit en général.
Comme le corps physique est au cours de note vie de plus en plus conditionné par l’effort que nous produisons cherchant toujours à vouloir et pouvoir , il devient un noeud de tensions et de contractions qui paralyse l’extension du corps subtil. Son rayonnement est alors gêné et le corps physique se trouve alors coupé de son environnement.

Lorsque cette force vitale est obstruée , il y a vieillissement prématuré du corps physique qui se manifeste d’abord par une diminution de la sensibilité et de l’énergie.

Dans le corps naturel chacune de nos cellules est pénétrée par la vie .

Notre approche à travers les pratiques de yoga , notamment celles du Hatha Yoga (Natha) va consister à ramener l’énergie corporelle à sa pleine expression, comme c’est le cas dans l’état de la petite enfance où énergie et spontanéité se côtoient retrouvant ainsi un fonctionnement complet.

La première chose à opérer à travers notre travail corporel est d’éveiller le corps énergétique, d’en faire un objet de conscience. Cette énergie générée est ressentie comme une sensation, c’est une sensation corporelle. Lorsque la sensation de l’énergie est pleinement vivante, elle amène alors une modification de la structure physique.
Toute autre tentative de changer le corps provient de la volonté , du mental et c’est une violence.

Dans tout mouvement  c’est le corps énergétique, le corps vital qui bouge et qui entraîne le corps physique.

L’été est la véritable saison propice pour faire un break, une pause ,dans la course effrénée à la productivité, que nous vivons au quotidien.

Le travail et son stress associé, les trajets maison-boulot et les rythmes chronométrés, les courses pour se réapprovisionner (il faut bien manger!), les tâches domestiques à accomplir , les loisirs censés contribuer à nous procurer un peu de détente (d’évasion mentale ?…) à caser encore au milieu de cela.
Effectivement,  il faut bien prendre soin de sa personne, entretenir aussi nos relations amicales ou familiales à travers des « mondanités sociales », car l’être social que je suis doit bien (se)prouver qu’il existe bel et bien dans le monde qu’il occupe, trouver sa place.

Voici ce que nous jouons et rejouons à longueur de temps et, sans parfois même, s’en rendre vraiment compte, absorbés par la spirale de la vie, en mode robot.

Où est donc dans tout cela la place accordée au Soi ?
 
Comment faire la place à  une mise en distance personnelle permettant d’activer le bouton pause, pour ne pas se perdre de ses propres repères intérieurs, fragmentés par les agitations inhérentes à nos modes de vie occidentaux ?

La pause et la recharge s’imposent alors à nous, telle une batterie à plat , sur laquelle on aurait trop tirée, épuisée par trop d’énergie dépensée (gaspillée?) qu’il nous faut à ce stade recharger.

C’est comme une  bouffée d’oxygène, à condition toutefois de ne pas tenter, à travers cette occasion, d’en faire une nouvelle compilation d’activités, qui peut se révéler à nous comme une réelle opportunité extrêmement bénéfique dans la mesure où :

– la période estivale procure une ambiance de saison propice spécifique (macrocosme),
– ce moment de pause partagé avec les stagiaires procure le plus souvent les circonstances favorables pour, peut-être tisser de nouveaux liens, partager nos expériences, laisser vibrer nos résonances, avec un entourage qui partage très souvent les mêmes aspirations que nous.
– enfin elle permet de « reseter » notre machine pour repartir sur de nouvelles bases, plus en harmonie avec nos aspirations les plus profondes, pour peu que l’on s’autorise à cette disponibilité et à cette réceptivité.
 

1 – L’Eté un moment propice pour faire une pause 

La chaleur de la saison estivale prédispose bien le corps à la détente, grâce à la chaleur ambiante les muscles ont alors plus tendance à se décrisper et nos tensions physiques et psychiques s’apaisent .
Les périodes diurnes étant plus longues, elles nous permettent de profiter de longs moments d’ensoleillement qui s’étirent jusque parfois 22h00. Le corps emmagasine alors un maximum d’ensoleillement et donc d’énergie (la Vitamine D provient à 80 % des apports du soleil grâce à la surface de peau que nous exposons). Il se recharge et se régénère, nous permet ainsi de nous ouvrir et nous offrir à l’environnement et à nous même (toujours ce lien qui unit par analogie microcosme-macrocosme), de profiter de la nature qui infuse alors en nous ses effets,ses bienfaits.

2- Le Stage : un moment privilégié 

Un stage nous permet aussi de rompre avec la routine quotidienne et nos automatismes, ces habitudes devenues presque comme une seconde peau, tellement les avons-nous intégrés comme faisant partie intégrante de nous-même. De fait, très souvent nous ne prenons même plus le temps de nous poser, nous fonctionnons en mode pilotage automatique. Il est alors salutaire pour notre équilibre de reprendre les commandes de vol de sa vie ,de repasser en pilotage manuel pour se déconnecter de ses habitudes inconscientes, changer nos repères et angles de vues habituels, pour les reconsidérer et les rapprocher de nos aspirations les plus profondes.

S’octroyer un temps de pause, un temps à soi, pour soi, pour se faire simplement du bien. Ce temps sera le nôtre, loin de toute considération matérielle, sociale ou familiale à gérer, le seul plaisir savoureux de se laisser porter grâce à par une organisation pensée pour nous, et un programme adapté à la thématique choisie.

Exit le diktat des machines et objets connectés en tout genre (téléphones, ordinateurs et tablettes…). S’octroyer des plages à Soi, et pour cela il est préférable pour l’efficacité d’ancrage d’expérimenter dans un cadre bien propice.

Ceci nous conduira à croiser et à se relayer avec des personnes ayant les mêmes centres d’intérêts que nous.

En effet, dans ce genre d’événements, nous retrouvons fatalement des personnes qui partagent : les mêmes goûts ,les mêmes aspirations que nous, nous y retrouvons plaisir et convivialité dans l’échange, ce qui génère alors stimulation positive, et aussi une saine et puissante émulation, qui nous autorise à nous ouvrir (aux autres/ à Soi), à partager nos expériences, à y trouver des résonances en nous à travers ces interactions.

C’est aussi un moment propice pour nous permettre de sortir un peu du rail, pour se laisser aller à expérimenter de nouvelles choses, de nouvelles pratiques : s’ouvrir, se découvrir, s’intérioriser, appréhender des techniques préparant le terrain à un futur ancrage pour de nouvelles saines habitudes, inconnues pour nous que nous pourrons désormais prolonger, une fois revenus dans notre quotidien.

3- De nouveaux ancrages, de nouvelles habitudes

 
Ce moment à Soi est donc une occasion de pratiquer le retrait des sens (pratyahara en sanscrit) dans nos modes de vie agités, habituellement toujours tournés vers l’extérieur. Dans un tel cadre choisi, nous nous faisons ce cadeau de  s’offrir du temps, ce bien si précieux, qui est dans une vie la chose qui ne peut ni se se reconstituer, ni se stocker, il passe et s’écoule inexorablement, depuis notre naissance jusqu’à une fin programmée, qui se présentera fatalement à un moment ou à un autre.

Cette forme de lucidité trop souvent détournée de notre esprit, une fois acceptée et intégrée nous fait alors prendre conscience de la préciosité de la vie, de l’absolue nécessité de se brancher sur sa propre fréquence interne.

Prenons alors le temps de détourner un peu l’angle de vue, de retourner nos sens vers l’intérieur pour faire un état des lieux.
Autorisons-nous ce sage recul, considérons avec plus d’acuité nos projets actuels, notre style de vie et notre chemin intérieur.
Explorons  avec la plus grande sincérité les questions inhérentes à une existence, lorsqu’on décide d’entreprendre  le sinueux chemin de la route du Soi avec ces incontournables questions :

suis-je toujours en phase avec mes aspirations les plus profondes ? en suis-je éloigné(e)?

Ces nouvelles prises de conscience, une fois bien intégrées car réellement vécues et expérimentées, par nous-mêmes, constitueront nos nouvelles balises, nos nouveaux repères, elles seront  une sorte de nouvelle caisse à outils à notre entière disposition pour avancer sur ce surprenant et captivant chemin de l’aventure intérieure .

Quelques idées :

Stage d’été en Provence du 14 au 18 Août 2017 -Greoux-les-bains-
 S’ALLEGER (Hatha Yoga-Sophrologie-Activités créatives) – cliquer ici

– Stage de yoga du 31 juillet au 4 août 2017- Vichy- l’EQUILIBRE– Hatha Yogacliquer ici

Agir et non agir éclairé par la sagesse de la Bhagavagîtâ , un texte littéraire sur l’histoire de l’hindouisme devenu un guide spirituel (le chant du bienheureux..).Un titre si évocateur qu’il en ferait presque rêver, tellement ceci peut paraître hors d’atteinte pour nous autres, trop souvent avec nos œillères,enfermés et verrouillés dans nos vies ordinaires..

Un texte très (trop) peu évoqué lors des enseignements de Yoga et pourtant toute la philosophie qui donne corps à la pratique du Yoga, y est ici bien posée. Nous sommes contraints à travers cet être social que nous sommes, qui appartient à cette humanité d’agir en permanence afin de nous « relier » à nos semblables, pour accomplir notre destin et exister ainsi à travers nos actes .

L’action du NON- AGIR  serait donc cet acte d’ AGIR avec toutefois ce soucis permanent d’œuvrer pour le bien collectif, de procurer du bien être autour de soi,de faire « le bien » (c’est bien ici la part du Soi qui est mise en avant et non pas exclusivement celle du Moi (cette part de nous qui souhaite en permanence retirer bénéfices et avantages de tous ses actes accomplis ou à accomplir).

Le non Agir doit donc être compris comme un AGIR mais en y incorporant un notion de détachement, dans un esprit et dans une dimension collective, notre action devra alors dépasser nos seuls propres bénéfices individuels et profiter au collectif.. La question qu il s’agira de se poser : Dans ce que je suis en train de faire là , dans l’instant, par mon action, est ce que ce que j’aide aussi les autres à avancer ?…

Vous mesurez le chemin ?

Et pourtant là se cache bien une des clés de la libération de nos propres souffrances que nous occasionne en permanence notre mental, sur lequel un réel travail pour l’apaiser doit être sérieusement entrepris (travail sur Soi, travail mental) pour le pacifier , sinon rien de tout cela n’est alors possible ou envisageable.

Comment pourrais-je bien aider les autres si je suis moi-même bombardé et accaparé en permanence par mes soucis mentaux en mode passif ?

La vie s’accomplira quoique vous fassiez et se déroulera toujours certes, le chemin se fera avec toutefois son lot de souffrances à endurer qu’il faudra bien se trimbaler en l’état jusqu’au bout, du bout.

Je prends conscience du chemin qu’il me reste à faire, et comme pour tout c’est le premier pas qui est souvent le plus difficile à faire… mettons nous déjà en chemin.

Si cet éclairage vous a inspiré, et que vous pensez qu ‘il peut inspirer quelqu’un de votre entourage alors partager le généreusement..

Bonne écoute…..ouvrez grand les oreilles !

Ressources complémentaires

https://www.chinmayafrance.fr/03VEDANTA/textes-vedanta-bhagavad-gita.html

A écouter -Podcast France Culture :

A lire

Nous savons tous, à travers ce que nous entendons, ce que nous lisons, ou encore à travers ce que nous observons en nous lorsque nous pratiquons pour ceux qui suivent des cours régulièrement, que la pratique produit de réels et sérieux effets bénéfiques sur la santé.

S’il est vrai que ces pratiques sont éprouvées depuis des milliers d’années, de manière empirique, intuitive, transmises de maître à disciple, d’enseignants à apprenants, nous allons toutefois ici tenter d’éclairer notre point de vue de façon plus expérimentale sous un angle inhabituel, celui du scientifique.

Origine

Le Yoga est une pratique à la fois corporelle, énergétique et mentale qui tire ses origines de l’ancienne philosophie indienne , il y a plus de 4000 ans, on pense qu’il s’agissait alors à l’époque de pratiques plutôt méditatives que posturales qui viendront quant à elles plus tardivement.


Plus récemment, le Yoga a suivi le mouvement de la société, tout comme d’autres pratiques énergétiques ou méditatives afin d’ être utilisé (adapté?) à des fins plus thérapeutiques orientées santé et bien-être.
Différents styles* de Yoga sont apparus en complément du Hatha Yoga traditionnel qui est celui des origines, sans doute pour répondre un peu plus à une demande croissante à des attentes et des besoins toujours plus variés.

Pour autant, la source reste la même : il n’y a bien pourtant qu’un seul Yoga qui agit dans un seul et même but, celui de la libération des conditionnements , celui de la connaissance personnelle, même si celui-ci a pourtant bien évolué dans sa forme, depuis les origines.

En revanche tous les Yoga ne travaillent pas de la même manière les postures, les techniques de respiration, de concentration et la méditation selon les styles.

* Ananda, Anusara, Ashtanga, Bikram, Iyengar, Kripalu, Kundalini, Viniyoga entre autres…

Les bienfaits du yoga

En Occident , le fait d’attester d’études dites scientifiques sur les sujets abordés donne souvent plus de résonance et de crédit aux contenus enseignés, c’est ainsi.

Voici donc quelques données sur le yoga et sa pratique.

-De récentes études * sur des sujets souffrants de lombalgie chronique attestent qu’une série de postures adaptées peut réduire la douleur et améliorer la locomotion.


-La pratique du Yoga procure également des bénéfices sur la santé comme la réduction du rythme cardiaque ou encore celui de la pression artérielle,  il soulage également anxiété et dépression.


-dans certains cas  toutefois certaines pratiques et techniques seront à éviter dans des cas spécifiques : en cas de glaucome (pression artérielle très élevée) , sciatique ou concernant les femmes enceintes (posture sur le ventre notamment , ou encore des souffles et des rétentions trop appuyés).


Pour l’ensemble de ces raisons , il est bon de se faire guider par  un enseignant de Yoga qui aura été solidement formé à l’ensemble de ces techniques, d’apprécier l’expérience et la formation de votre enseignant.


On pourra par exemple pour cela procéder par sondage autour de soi , se renseigner (le bouche à oreille étant encore ici la meilleure des approches) et bien veiller de porter à la connaissance de votre instructeur votre état général si nécessaire  afin qu’il puisse en tenir compte.

Yoga et santé 

La pratique du yoga selon un rapport 2007 de la NHIS *  qui portait sur les approches complémentaires que les américains consacraient à la santé, atteste que le Yoga est la 6 eme pratique complémentaire de santé la plus utilisée chez les adultes outre atlantique.

Le nombre de pratiquants à également augmenté de 180% entre 2012 et 2016 aux Etats-Unis

En 2012 il y avait 20 millions de Yogi (pratiquants du Yoga) et ils seraient 36 millions aujourd’hui (soit 1 américain sur 10).

Le nombre d’hommes passerait quand à lui de 2 à 10 millions!

De plus, il y aurait 34% des américains prêt à essayer le Yoga dans les 12 prochains mois!
(Source: https://www.yogaalliance.org/2016YogaInAmericaStudy)

les principales motivations évoquées pour la pratique du yoga sont les suivantes :

  • préserver et maintenir une bonne santé,
  • longévité, bien être,
  • améliorer sa condition physique,
  • soulager le stress,
  • améliorer la qualité de vie.

Le Yoga peut aussi être utilisé pour soulager des maux spécifiques (maux chroniques du dos, arthrite, anxiété cf: Stéphane HaskellComment le yoga m’a sauvé et peut tous nous aider.)

Effets secondaires et risques potentiels dans la pratique du Yoga

le Yoga est généralement sans danger pour les personnes en bonne santé, si toutefois celui-ci est pratiqué de façon appropriée par un instructeur bien formé  et qualifié. Ceux qui pratiquent le Yoga ne rencontrent généralement que des bénéfices physiques, énergétiques, mentaux et les blessures physiques réelles sont quasi inexistantes (je n’en ai encore jamais vu en 15 ans !) .
Seules des tensions liées à des tensions nerveuses pourraient potentiellement se manifester au démarrage, pour s’atténuer ensuite au fil de la pratique, il est également possible de rencontrer à postériori quelques courbatures à la suite d’une séance (ce n’est pas systématique) associées à des muscles/zones que nous ne sollicitons pas assez qui disparaissent dans les 2 jours. Cela doit au contraire porter votre attention de façon positive sur ce qui travaille en vous, chez vous.

Les études scientifiques sur le sujet

Les études effectuées sur le sujet attestent qu’effectivement le Yoga agit positivement sur les douleurs dans le bas du dos, la qualité de vie, réduit le stress, la fréquence du rythme cardiaque ainsi que la pression artérielle, soulage anxiété, dépression , insomnies, améliore la condition physique, procure force et souplesse.

Quelques compte-rendus d’études (voir références à la 2-fin de l’article)

1-Une étude (source NCCIH*)  portant sur 90 personnes souffrant de douleurs au bas du dos chroniques  a constaté que les participants qui ont pratiqué le yoga (ndlr:Iyengar ) avaient significativement moins d’incapacité, de douleur et la dépression au bout de 6 mois ).

2- Dans une étude de 2011, une comparaison a été faite attestant que sur 228 personnes souffrant de lombalgie chronique ceux qui suivaient les cours de yoga avaient de bien meilleurs résultats dans la réduction et l’amélioration des symptômes  que ceux qui pratiquaient en autonomie à partir d’un seul livre chez eux.

3-Selon une autre étude de 2011, sur les 313 adultes souffrant de maladies chroniques, lombalgies récurrentes, 12 cours de yoga hebdomadaires ont eu de meilleurs résultats que les soins médicaux habituels

En revanche pas de preuve scientifique concernant l’amélioration de l’asthme en lien avec la pratique.

Le critère de la formation des enseignants : une donnée à ne pas négliger !

Il existe en effet de très nombreux et variés programmes de formation, ceux ci n’étant pas régis par une norme nationale (et c’est parfois tant mieux!). Pour autant, il est bon de garder en mémoire qu’enseigner exige un temps de pratique et de maturation généralement assez long, et que certains programmes ou formations accélérés ne sont pas très adaptés à cette pratique. Certains programmes de formation peuvent en effet aller de quelques semaines (quelques heures) à plusieurs années (500 heures et plus) en fonction des styles de yoga  !

Il est courant de dire et de lire que le yoga doit s’adapter au pratiquant :

Questions:

Faut-il donc aménager de façon systématique les postures en fonction du public ? ce n’est pourtant pas l’approche de tous les enseignants ,pour autant en sont-ils de moins bons médiateurs ?

Ne faut-il pas aussi parfois passer la barrière de nos propres limites physiques  habituellement « supportables » et tenter de dépasser un peu sa zone de confort?

Renseignez-vous donc préalablement sur les exigences du type de yoga auquel vous vous intéressez, les cours d’essai sont aussi intéressants pour cela.

*Le NCCIH  est le plus important bailleur de fonds public de la recherche biomédicale dans le monde. (Site internet: nccih.nih.gov)

Vidéo-  La science derrière le Yoga

Références : – En Anglais

  1. Birdee GS, Legedza AT, Saper RB, et al. Caractéristiques des utilisateurs de yoga: résultats d’une enquête nationaleJournal of General Internal Medicine . 2008; 23 (10): 1653-1658.
  2. Kiecolt-Glaser JK, Christian L, Preston H, et al. Le stress, l’ inflammation et la pratique du yogaPsychosomatic Medicine . 2010; 72 (2): 113-121.
  3. Oken BS, Zajdel D, Kishiyama S, et al. Randomisée, contrôlée, essai de six mois de yoga chez les personnes âgées en bonne santé: effets sur la cognition et de la qualité de vieThérapies alternatives en santé et en médecine . 2006; 12 (1): 40-47.
  4. Raub, JA. Effets psychophysiologiques de hatha yoga sur la fonction musculosquelettique et cardiorespiratoire: une revue de la littératureLe Journal de médecine alternative et complémentaire . 2002; 8 (6): 797-812.
  5. Ross A, Thomas S. Les avantages pour la santé du yoga et l’ exercice: un examen des études comparativesJournal de médecine alternative et complémentaire . 2010; 16 (1): 3-12.
  6. Sherman KJ, Cherkin DC, Wellman RD, et al. Un essai randomisé comparant le yoga, les étirements et un livre d’ auto-prise en charge des douleurs lombaires chroniquesArchives of Internal Medicine . 2011; 171 (22): 2019 à 2026.
  7. Uebelacker LA, Epstein-Lubow G, Gaudiano BA, et al. Hatha yoga pour la dépression: un examen critique de la preuve de l’ efficacité, les mécanismes d’action plausibles, et les orientations pour la recherche futureJournal de la pratique psychiatrique . 2010; 16 (1): 22-33.
  8. Wren AA, Wright MA, Carson JW, et al. Yoga pour la douleur persistante: les nouvelles découvertes et des orientations pour une pratique ancienneDouleur . 2011; 152 (3): 477-480.

Le Yoga Nidra constitue une branche un peu à part des techniques classiques de Yoga

vishnu-en-yoga-nidra

telles qu’on les voit dans les cours habituels , essentiellement constitués de postures (Asanas), travail sur la respiration (Pranayama) ou encore de Mudra/Bandha (sceaux et gestes) .

Qu’est ce que le Yoga Nidra au juste ?

Le Yoga nidra est une technique ancestrale qui comme nombre de techniques yoguiques fut transmise oralement de maître à disciple, codifiée et non écrite exception faite de quelques traités (Tantra).

A l’origine, ces enseignements proviennent du Nord de l’Inde et sont issus de techniques de Yoga dites Tantriques (voie de l’énergie et de l’effort qui mettent particulièrement l’accent sur les aspects visuels et sensoriels). Les thèmes essentiellement Tantriques sont initiés à travers cette technique comme : la vie, la mort, le sexe, l’animal Totem, l’énergie, le corps subtil…

L’objectif poursuivi étant celui d’éveiller les consciences supérieures, on dit de cette technique qu’elle agit sur le chakra de 7ème niveau ou chakra supérieur (Sahasrara, ou le lotus au mille pétales), celui de l’éveil, de la pleine conscience et de l’ouverture à Soi.

C’est à partir des années 50 , qu’il a été occidentalisé et donc édulcoré ,afin de coller aux attentes des occidentaux en demande de techniques de relaxation et de gestion de stress. Dans certaines écoles, les techniques tantriques ont même été carrément gommées et avec elles leur objectif initial d’éveil de conscience pour ne laisser plus que la place ,au final ,qu’ à une forme de relaxation, certes efficace et  très puissante mais qui ne constitue cependant que la première marche et non l’objectif final de cette technique.

Le yoga Nidra est qualifié de « sommeil yoguique » et de « sommeil éveillé », il se pratique en positon allongée le plus souvent dans celle de Shavasana, dite du cadavre

Pour les yogis, l’éveil des consciences est un objectif majeur, chacun de nous dort en moyenne 25 à 30 ans en moyenne dans une vie, il est donc hors de question de « perdre » 25 ans de conscience pour un yogi , c’est à proprement parlé quelque chose d’inconcevable.

Alors l’idée poursuivie à travers les techniques de Yoga Nidra est de mettre, de glisser,de la Conscience dans le sommeil ,afin d’aller vers une découverte toujours plus élevée de Soi, de comprendre nos processus internes et mentaux de fonctionnement, nos conditionnements pour chercher à s’en libérer et  de pouvoir réaliser l’union en nous (supprimer au maximum nos tiraillements intérieurs)

Le Yoga nidra est également appelé État 4 ème ou Turya.

Les 3 autres états de conscience étant :

– l’état de veille dans lequel je suis à peu près (….)  conscient de ce qui se joue dans l’instant

– l’état de rêve, dans lequel je ne conserve que quelques vagues souvenirs de ce qui s’est joué

– l’état de sommeil, l’inconscient le plus profond nous guette et nous ne maîtrisons plus rien.

Ce 4 ème état ( Yoga Nidra ) va donc nous ouvrir des portes et des passages afin de nous permettre de descendre peu à peu dans une sorte de sommeil éveillé, cassant ainsi les fonctionnements habituels , ordinaires de notre être en état d’ « éveil » (je ne parle ici simplement que de l’état comparé aux 3 autres décrits ci dessus…). Ceci afin de placer dans ces zones inconscientes du sommeil des flashs de conscience, de se servir du souffle comme un véhicule privilégié pour d’infiltrer nos zones intimes, favorisant des « révélations » (ou prises de conscience) qui remontent ensuite au niveau supérieur de conscience.

Une pratique de yoga Nidra est donc une pratique au long cours, qui demande du temps, pour en délivrer tous ces secrets, elle nécessite d’y plonger, pour choisir d’explorer notre être intime. L’atelier (qui complète généralement les pratiques vues en cours pour approfondir ..) peut constituer un premier palier de découverte, une première approche, une ouverture sur la richesse et la puissance de cette technique , il s’agira ensuite si on le souhaite de l’explorer plus en profondeur, à son rythme dans une école de Yoga .

Le déroulement d’un atelier de Yoga Nidra

nidra-shavasan

  • On commence en général par quelques pratiques préparatoires (Asana) qui méticuleusement choisies vont préparer le corps à recevoir la séance de Nidra (entre 45 et 60 minutes). Le corps doit être en effet parfaitement détendu et relâché de toute tension physique.
  • Viennent ensuite les techniques plus spécifiques de Yoga nidra pour permettre de s’enfoncer un peu plus vers les phases de sommeil, celles ci pourront parfois être réinvesties dans la séance même de Yoga Nidra. Des apports théoriques sur le thème de la séance proposée compléteront l’ensemble.
  • Vient ensuite la grande séance de nidra, pendant laquelle sera réalisé un souhait :  « Sankalpa », dont l’objectif est d’imprimer un germe positif dans le subconscient du mental, celui ci devra  être : court, clair et positif. Nous le conserverons tant qu’il ne sera pas complètement réalisé. Dans chaque pratique nous activerons et chargerons celui-ci.

Les effets de la pratique de YN

  1. Une profonde relaxation physique et mentale.
  2. L’État de rêve éveillé favorise l’exploration de son état intérieur.
  3. La recherche d’un état supérieur qui est visé : celui d’arriver à faire le vide ( de ne plus avoir à diriger son mental, ne plus faire d’effort mental) : le silence immobile

Les bénéfices obtenus

  1. Une séance de YN équivaut à plusieurs heures de sommeil ordinaire : on « gagne » ainsi du temps de sommeil (…donc plus de conscience… ! )
  2. Le repos mental est plus rapide
  3. Régénère le mental
  4. Nous apprenons à mieux connaître nos processus de fonctionnement internes (notamment l’observation du passage de l’état de veille → l’état de rêve)
  5. Enfin, et non des moindres celui de mettre de la conscience dans les phases de sommeil (créer des passages, des empreintes conscientes) pour arriver même jusqu’à pouvoir diriger ses rêves si on le souhaite.

De beaux et savoureux voyages intérieurs…

Pour compléter : Un excellent article de Martine Huon sur le sujet – ICI

Après une première découverte de la technique Vipassana (Cf article ….) l’an dernier, une technique agée de 25 siècles issue de l’enseignement du Bouddha, totalement laïque, uniquement basée sur l’observation des sensations ; j’ai donc choisi de refaire, un an après un nouveau séjour de 10 jours ua centre français de Dhamma Mahi (la terre du Dhamma , le Dhamma est la loi de la nature).

Pourquoi ? ,
Pour quels effets attendus et perçus ?
Quel lien y voir avec la pratique du Yoga ?

 

1- Perfectionner la pratique

J’ai « ressenti » lors de ce 2eme stage un enseignement et une intégration de la technique plus approfondis ,sur le plan de la compréhension subtile d’abord, la pratique fut plus centrée et plus rigoureuse (nous méditions de 4h30 du matin jusqu’à 21h le soir avec certes des temps de pause mais peu de temps libre malgré tout, cela fait partie de la technique).

Le constat fut aussi celui d’une bien meilleure concentration de ma part , je pense que la pratique plutôt régulière effectuée entre les 2 stages depuis l’an passé laisse évidemment des traces et des sillons que le deuxième stage vient ensuite un peu plus creuser et renforcer.

Le fait de faire un deuxième stage permet d’entretenir la technique ,de l’affiner , parfois même il semble qu’on la redécouvre et la revisite entièrement ,car le programme est dense ,la première fois il y a tellement de choses à découvrir sur les 10 jours, tellement de bouleversements à observer : entre l’enseignement, son propre voyage intérieur, ses perceptions quotidiennes ….et l’agitation du mental à gérer (qui se calme peu à peu au fil des 10 jours)….

Lors de chaque session de 10 jours , les « anciens » méditants au long cours avec de nombreux stages de 10 jours à leur actif témoignent de niveaux de compréhension différents qui viennent compléter les stages précédents selon l’avancée de chacun dans la pratique.

2- Les bénéfices retirés

Le perfectionnement a favorisé une pratique plus centrée, un mental plus stable et une intériorisation plus importante que lors du premier set.
Si l’on ne pratique plus (assez) régulièrement, la technique tend alors peu à peu à s’émousser au fil du temps , et la motivation du coup aussi, un stage annuel de 10 jours permet alors de re-booster sa pratique, d’aiguiser sa technique pour repartir dans une pratique quotidienne intégrée (le matin et le soir sont d’ailleurs recommandés)

3- Le lien entre la médiation Vipassana et le Yoga

Les techniques de Yoga abordent les aspects de la concentration et de la méditation, elles permettent incontestablement de poser l’esprit et de le calmer, de trouver un apaisement du mental bénéfique ainsi qu’un relâchement des tensions physiques et mentales. C’est bien le Yoga qui m’a conduit à la pratique de Vipassana, les circonstances d’abord de la rencontre avec le premier centre fut en Inde à Jaïpur de façon totalement inopinée, c’était effectivement le Yoga qui m’avait conduit en Inde.

Puis d’autres échanges sont ensuite venus sur ma route , notamment avec des méditants, lors de 2 autres stages de Yoga, ce sont ces 3 contacts rapprochés qui m’ont tout simplement conduits à faire cette première expérience. Et puis ,il est vrai que lors de stages de Yoga , nous sommes déjà bien familiarisé avec la tenue de la posture assise pendant une durée relativement importante aussi, quand au silence pendant 10 jours cela ne m’effrayait pas du tout et honnêtement ce n’est vraiment pas cela le plus difficile.

Vipassana va encore plus loin dans cette quête, dans le sens où la technique permet véritablement de descendre de façon très puissante et très en profondeur dans la partie inconsciente de notre esprit (par la concentration sur les sensations internes du corps physique qui sont en prise directe avec la partie inconsciente de notre esprit) ceci favorisant ainsi directement une connexion esprit/corps , en expérimentation directe, tel fut l’enseignement issu du Bouddha , l’être éveillé (cf: Siddhartha Gautama https://fr.wikipedia.org/wiki/Siddhartha_Gautama ) .Pour rappel quiconque peut devenir un être éveillé , ceci n’est pas l’apanage d’une seule personne.

La technique de la méditation Vipassana propose le moyen d’aller à la source de nos pensées , là où précisément celles-ci émergent ( les Sankara accumulés depuis notre naissance : les couches de souffrances accumulées et refoulées vers nos abysses mentaux), de les observer, de les identifier pour ensuite les nettoyer, purifiant par là même notre esprit favorisant un apaisement du mental . Ceci passe par un travail intensif sur l’observation de l’équanimité, un mot qui revient fréquemment tout au long de l’enseignement, quotidiennement employé dans la technique.

Il est vrai que nos mentalités d’Occidentaux par essence « sceptiques » et rationnels à l’extrême peuvent toutefois questionner la chose,les bien-fondés de la technique et le Bouddha d’ailleurs dans son enseignement indique de ne jamais prendre pour habitude de croire les choses qui sont livrées telles qu’elles que se soit via un enseignant, un « maître » ou encore de ce qui peut être lu dans les livres, il s’agit avant tout de les expérimenter, car c’est la celle manière de faire la preuve de la Vérité , celle qui est Sa propre vérité …pour Soi.

Se libérer de la souffrance (tous les êtres souffrent d’une façon ou d’une autre sans exception) ,d’ être heureux (c’est à dire en harmonie avec son être profond) et enfin de partager le bonheur avec ses proches, de vivre l’harmonie et la paix véritable, telle est la voix proposée.

http://www.mahi.dhamma.org/Introduction.4049.0.html?&L=2

Dhamma Mahi

A consulter également
http://nathauxameriques.blogspot.fr/2009/07/dix-jours-de-meditation-vipassana.html : le récit d’une expérience

SHIRSHASANA ou la posture sur la tête

Une image d’Épinal du Yoga que de voir les yogis en photos les jambes en l'air reposants sur la tête comme un poirier? 

Quels en sont les avantages ?

Faut-il savoir prendre à tout prix cette posture lorsqu'on fait du yoga depuis un certain temps et quelles sont les précautions à prendre?

Il n'est pas nécessaire à priori de savoir se mettre sur la tête pour faire du yoga , et pourtant les pratiquants avancés ,les maîtres et les enseignants le reconnaissent :si l'on devait n'en retenir qu'une ce serait bien celle ci!

Pourquoi ?

Lire la suite de

Un article sur le sujet de nos amis de DHARMA LYON , qui fourmille de statistiques en provenance d’outre atlantique sur ce qui est là bas considéré comme une « industrie »..et  un véritable  « business » !

Toutes les écoles ne sont pas toutes pour autant des « studios » à la mode et ne se valent pas face aux attentes que l’on confère, certaines choisiront de conserver un enseignement traditionnel sans céder aux courants ni aux tendances actuelles qui choisiront de leur coté un yoga plus « adapté » face aux nouvelles tendances , exigences et socio-styles des « New » pratiquants.

Alors qu’en penser au final ?

Le Yoga doit il s’adapter à tout prix au risque d’y perdre son essence même ?

C’est pourtant bien ce qui c’est précisément passé avec la Méditation Vipassana en Inde avant qu’elle n’ait totalement disparue du fait de son détournement et adaptation de la technique à chaque style , avant qu’elle ne soit de nouveau réintroduite dans sa plus pure tradition qui resta préservée en Birmanie pendant des siècles de toutes dérives et adaptations extérieures.

Dans les écoles Natha-Yoga , avant d’éviter également cet écueil ,une fois l’enseignement de la formation terminé, chaque nouveau professeur qui choisira d’enseigner, s’engage ensuite à enseigner conformément à la façon dont il a lui-même reçu cet enseignement  : un gage de transmission des enseignements de la lignée dans leur forme la plus pure.

Pour votre culture YOGI….

http://www.dharmalyon.com/le-business-du-yoga